La réforme de l'orthographe n'est pas la réforme de la société sinon ça se saurait
On peut le regretter, sauf que la réforme de l'orthographe, qui n'est qu'un ensemble de rectifications, ne date pas d'aujourd'hui. 1990 pour être précis. Que viennent faire ces rectifications sur le devant de la scène en 2016? Certains manuels ne vont prendre en compte ces rectifications que dans les éditions de la rentrée de septembre, alors que d'autres éditeurs les avaient assimilées (t'es certain de bien accorder?) bien plus tôt, mais surtout la confusion avec la réforme des collèges profite à ceux qui disputent le bien-fondé (alors je le mets le trait d'union ou pas?) de celle-ci. A quoi ressemblent les nouvelles règles d'orthographe? A une préoccupation de décideurs totalement déconnectés de la réalité et payés à soupeser l'intérêt des traits d'unions dans les numéros composés. Vous devez écrire sur votre chèque "deux-cents " euros et non plus deux cents euros. A cette étape je me demande si l'usage du trait d'union favorise le vivre-ensemble. Autre exemple de rectification qui ne casse aucune patte à aucun canard: le tréma dans le suites gue et gui est déplacé sur le "u". Ambiguë s'écrit ambigüe (ah bon, vous faisiez la faute sans le savoir?) et ambiguïté devient ambigüité. Seul avantage pour le verbe arguer qui se singularise par son tréma pour devenir argüer, c'est qu'un bon nombre d'orateurs va dorénavant bien prononcer "ar-gu-er" en soulignant le "u". Enfin événement s'écrit évènement, ce qui prouve bien que cette réforme" est un non-évènement. J'espère que les générations futures ne diront pas que Proust écrivait avec plein de fautes d'orthographe. Pendant ce temps, le chômage ne diminue pas et des paras retraités s'en prennent aux musulmans. Les mots me manquent.