L'aile ou la cuisse?
La volaille est très prisée des consommateurs. Viande blanche contre viande rouge et le gagnant est le gallinacée. Un gros marché pour les éleveurs de volailles qui flairent la bonne piste de rémunérations. Bien-sûr, il y a poulets dit de chair et volailles de plein air tout comme il y a éleveur industriel et éleveur respectueux de la bestiole. Les chiffres suffisent pour comprendre la situation: 850 000 millions de volailles "élevées" par an en France dont 83% sous le régime industriel. La demande pour obtenir la poulet à bas prix empire et la pratique industrielle atteint des sommets. Pire, ces concentrations sont souvent présentées comme des pratiques propres au circuit court et à la production locale. Plaisanterie amère que cette formule dévoyée qui ne mentionne pas que les poulets sont abattus après 45 jours dans une chaîne d'abattage,elle aussi industrielle, bien éloignée du site d'élevage et transformés à Pétaouchnok. Pour un agriculteur dont l'exploitation est mise en péril par les conditions climatiques que l'on connaît, l'élevage en batterie est une véritable aubaine. Une fois le hangar construit qui représente le plus gros investissement, l'usine à poulet peut tourner à moindre frais et avec un minimum de main d'oeuvre. La manne volaillère fait des petits en Afrique à l'image du journal de l'économie de Côte d'Ivoire qui titre un de ses articles râcoleurs: "Elevage de poulets de chair, des millions à gagner en 45 jours". Des francs CFA, certes, mais un appel à l'enrichissement qui est aussi grotesque que les industries du circuit court chez nous. Face à cet élan du marché de l'élevage intensif en cage, le CIWF lance une campagne européenne citoyenne contre les élevages en cage. Poulets, truies, lapins, tous y passent, hélas. https://www.ciwf.fr/campagnes/une-nouvelle-ere-sans-cage/