Les associations en panne: à qui la faute?
Un article du journal en ligne Novethic, filiale de la Caisse des dépôts dédiée à toutes les questions d’économie durable et responsable, soulignait fin novembre la chute des emplois de l’économie sociale et solidaire et plus particulièrement dans les associations. En 2017 et 2018, 16 000 emplois ont disparu principalement dans les secteurs du service à la personne (là où les besoins sont toujours plus nombreux), du sport, de la culture (ben tiens) et de l’hébergement-restauration. Raisons invoquées : la réduction des contrats aidés, les réformes fiscales comme la suppression de l’ISF qui a provoqué une baisse des dons, la contraction des finances publiques et même la réforme territoriale. Ces données résultent d’un rapport publié début novembre par l’Observatoire nationale de l’ESS. Toutefois, parce que tout n’est pas noir, le secteur reste résilient, autrement dit, il demeure excédentaire avec 71 000 emplois créés depuis 2010. Malheureusement les zones géographiques touchées par le gel des contrats aidés qui profitaient aux associations sont les plus fragiles : les zones rurales et les quartiers de la politique de la ville. Bref, si les personnes vivant dans la rue sont toujours aussi nombreuses, d'autres continuent à y descendre et il ne faut pas s'en étonner.