Le deuil et les obsèques autrement
Il n’est pas déplacé de parler de la mort dans un contexte où elle est présente quotidiennement à commencer par le décompte des victimes du virus. Il existe toutefois différentes façons d’aborder cette fatalité. Celle que propose la coopérative funéraire de Rennes est bien particulière. Sa première particularité est son statut de coopérative, c’est-à-dire qu’elle prend en charge l’intégralité des services d’organisation des obsèques dans une gestion désintéressée. Les bénéfices réalisés par la coopérative sont réinvestis dans son fonctionnement. Son pouvoir est exercé démocratiquement par les 140 sociétaires à l’origine de sa création. Elle intervient aussi en amont et en aval du décès. En amont pour soutenir les familles dans la préparation au deuil et en aval pour accompagner les familles dans leurs démarches. Inspiré d’expériences nées au Québec, ce type de coopérative a vu le jour pour la première fois en France en 2016, à Nantes. Cette coopérative a d’ailleurs été le partenaire du projet rennais. Pour préciser les intentions d’une telle organisation, il suffit de lire les objectifs de la coopérative : « Les entreprises de pompes funèbres créent de la valeur sur la vente des produits du fait de leur modèle économique. La coopérative va, elle, centrer sa valeur autour du service à la personne, l’accompagnement et l’organisation de la cérémonie (…) Oui le funéraire pourrait être plus écologique. Oui il est possible de mutualiser des outils et des emplois. Oui nous avons le droit d’avoir le choix entre un groupe affilié à des fonds de pension, une franchise indépendante et une coopérative ». Des arguments très convaincants. https://www.lacoopfunerairederennes.fr/