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02 Feb

Carnets d'Aquitaine (fin ou presque)

Publié par Philippe BERTRAND  - Catégories :  #Carnets d'Aquitaine

 

 

Landes

Département des Landes :Sa capitale locale, Mont de Marsan, ses 100 km de côtes, ses valeurs patrimoniales et ses produits de la terre  labellisés, mais évidemment sa forêt ou ce qu’il en reste. Le 24 janvier dernier soufflait une tempête surnommée Klaus qui avec des vents dépassant les 170 km/h ravageait un des premiers secteurs de l’économie du département : la forêt. Près de 300 000 hectares de celle-ci a été sacrifiés. Pour vous donner un autre d’idée de grandeur, imaginez si vous pouvez la superficie de 450 000 terrains de football. Ce n’est pas la première fois que le département des Landes se trouve être l’objet des tempêtes les plus folles, même si celle-ci a atteint un niveau rarement égalé, mais les coups de fouets hivernaux venus de l’Atlantique ont déjà marqué le territoire en novembre 1976 avec des vents de 145km/h ou plus récemment au cours la triste tempête de décembre 1999 ou les rafles atteignirent les 160 km/h. 200 000 foyers ont été privés d’électricité en ce début d’année 2009, les secours seront intervenus 40 000 fois entre le 24 janvier, date de la tempête et le 10 février. On estime la perte pour l’agriculture landaise à 53 millions d’euros. 50 entreprises locales ont mis en place des mesures de chômage partiel liées  à cette tempête. Le coût des réparations estimé par les assureurs se monte à 1 milliard et demi d’euros. Le magazine du département  édité par le conseil général et que vous pouvez télécharger à partir de www.landes.org estime quant à lui les pertes agricoles à 7 années de récoltes. Unique solution pour conserver  les 45 millions de mètres cube d’arbres décimés : le stockage du bois et son aspersion régulière. En effet en arrosant le bois, celui-ci peut se conserver plusieurs années, mesures indispensables à une époque où même ce marché du bois est déprimé.

 

 

Télégrammes

 

 

La majeure partie de la population se répand dans le sud de cette immense plateau avec Mont de Marsan, le pays daxois (Dax et Saint-Paul les Dax) et la chalosse qui longe les Pyrénées atlantiques. Ici on parle beaucoup d’économie agricole  le département ne va pas échapper à une action nationale de promotion des agriculteurs et de leurs savoir-faire qui s’appelle «  La France de ferme en ferme ». 2 journées de portes ouvertes dans les fermes sont prévues les 25 et 26 avril. En 2008 l’opération avait attiré 300 000 personnes et cette année 22 départements vont jouer le jeu des rencontres avec 515 agriculteurs participants. Des agriculteurs du pays de Roquefort et de Dax sont sur la liste des sites d’accueil et il sera tout autant question d’agrotourisme que de biodiversité. Le développement durable entre évidemment en œuvre dans cette démarche où les producteurs veulent faire connaître les vertus des circuits courts de distribution et la nécessaire préservation des petites exploitations. L’ensemble est coordonné par le réseau des Civam, centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural soit un maillage de 170 associations rurales et 8000 adhérents répartis dans 15 régions. Le site qui donne l’intégralité du programme des journées portes ouvertes est : www.defermeenferme.com

 

 

 

 

 

Une information que les locaux doivent connaître mais certainement pas tous les autres: A Biscarosse sur la côte landaise il existe un centre très particulier devenu aujourd’hui leader européen dans sa discipline. Elle va faire dresser les oreilles des pacifistes que vous êtes éventuellement : il s’agit du principal centre d’essais de lancement de missiles d’Europe. L’étang de Biscarosse résonne aux coups de lancement de missiles, mais aussi de lâchers de torpilles depuis des hélicoptères. Même si la chose fait froid dans le dos, le Celm accueille toute l’Europe et même d’autres clients étrangers venus tester leurs engins. Il n’empêche que le centre est de très haute technologie. Les tests réalisés en dimensions réelles sont contrôlés depuis une salle de conduite des tirs qui a tout d’un petit Cap Canaveral comme le prouve la photo du lieu publiée par le journal. Les cibles sont des maquettes volantes ou flottantes tout aussi techniques et sophistiquées que le reste. Le site de Biscarosse emploie 700 personnes et réalise un chiffre d’affaires annuel de 130 millions d’euros. Sachez qu’il n’est pas le seul sur notre territoire puisque deux autres sites sont installés à Lorient et à Toulon.

 

 

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Voici une étrange expérience lancée en 2002 par un certain Pierre Marotte. Pierre a un parcours professionnel  pas banal en Europe et en Afrique, territoire qu’il couvre au nom de sa société de service informatique. 12 ans plus tard, il décide de changer totalement d’orientation. Engagé dans les services de proximité et la défense d’une éthique de vie et de consommation, il crée un concept extraordinaire de bus épicerie itinérant associé à un principe qu’il baptise « IACA », entendez Inform’Action du Consom’Acteur. Cela veut dire quoi ? C’est un principe d’étiquetage des produits qui permet de connaître les références sociales et environnementales suivies par chaque producteur. Cet étiquetage n’apparaît pas sur le produit lui-même mais sur les rayons de l’épicerie. Ainsi est né l’Ethiket’Bus, vrai bus londonien à étage qui transporte son épicerie au rez-de-chaussée et un bar bibliothèque à l’étage. Après plusieurs années sur les marchés l’Ethiket bus est désormais mis à disposition des responsables d’associations ou autres groupements d’action en faveur du développement durable. Géré par l’association Togeth’Earth ( la terre ensemble) fondé par le même Pierre Marotte, le bus est un outil pédagogique peu ordinaire. Depuis sa création l’association a fédéré d’autres partenaires ou faciliter leur création telle une société de vêtements équitables ou l’ouverture d’un  magasin de produits équitables à Bayonne. Enfin dernier partenaire de cette petite agitation louable, Marc Vella pianiste qui fait des tours du monde avec son piano à queue et créateur de ce qu’il appelle la caravane amoureuse. En France, le piano est suivi par endroits par le bus. A mon avis une idylle couve entre les deux. Le site à consulter de toute urgence est à www.a-freak-a.com

 

 

 

 

 

 

Il s’appelle Jean Nadeau. Gascon depuis toujours, c’est-à-dire depuis 34 ans, il habite (chanceux) une bastide médiévale remarquable dans le village de La Bastide d’Armagnac. 700 habitants au dernier pointage mais aussi 27 choristes réunis sus le nom de Omnes Orbis. Notre correspondant qui a poursuivi des études musicales lui permettant de composer entre autres pour les ensembles vocaux, travaille sur une musique sacrée contemporaine. Depuis peu orphelin de chef, Omnes Orbis cherchait un nouveau leader ( un lieder pour une chorale c’est indispensable). Jean Nadeau a donc repris l’ensemble en main et je vous conseille un détour par son site ou vous pourrez vous faire une idée des pièces déjà enregistrées par ce choeur d’hommes.  Les compositions vont de la Renaissance au contemporain en passant par des chants baroques envoûtants. C’est franchement réussi. www.omnesorbis.eu

 

 

 

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Les organismes et structures associatifs qui oeuvrent au profit de l’environnement sont légions. Ils sont plus ou moins efficaces en fonction de leur rayon d’action. Je retiens l’exemple convaincant de Ekolondoï. Sises à Capbreton l’association en question tire son nom de l’écologie (ça on l’avait compris)  et de ondoyer avec une consonance occitane ou basque. Ekolondoï veut conjuguer l’écologie au quotidien. Cela veut dire adapter un comportement à la réalité naturelle, apprendre à connaître son environnement en y mêlant les facteurs scientifiques et  artistiques. Agrémentée par L’Education nationale, Ekolondoï est la partenaire officiel des écoles mais agit aussi en périscolaire dans les centres de loisirs, les haltes garderies comme dans les centres communaux d’actions sociales. C’est encore un club nature pour les 7-11 ans avec un bon matériel pédagogique et scientifique d’observation et de compréhension des éléments naturels ; enfin avec les plus grands l’association mène des actions comme le grand nettoyage de printemps du littoral http://ekolondoi.free.fr

 

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Lot

 

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Bienvenue dans la terre des merveilles. C’est ainsi qu’on appelle cette très belle terre du département du Lot. Le Lot attractif et touristique à souhait. Le nord sous l’influence indirecte du Massif central et le sud sous celle du bassin aquitain. Entre les deux le parc naturel régional des Causses du Quercy qui s’étend entre Cahors et Figeac. Le paysage est varié avec plateaux, combes, vallées du Lot ou du Céré, des grottes et gouffres qui font l’objet de visites innombrables dont le premier au nord est le gouffre de Padirac non loin de Rocamadour. Rocamadour, deuxième village le plus visité en France après le mont Saint-Michel avec un million de personnes par an. Le parc qui prend l’essentiel de la place sur le territoire départemental fut créé en réaction à une désertification dramatique. Les Causses relèvent presque du cliché pour leur état sauvage, vrai ou authentique avec leurs traditionnels murets de  pierre sèche encadrant les parcelles de terres calcaires. Cahors avec ses 20 000 habitants au sud du département joue le rôle de préfecture alors que Figeac à l’est et Gourdon à l’ouest sont les sous-préfectures. www.lot.fr

 

 

 

 

Télégrammes

 

 

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Le lot et sa terre attractive. Pas de doute, les artistes ne s’y sont pas trompés avec l’exemple d’Ossip Zadkine, une des plus importantes figures de l’art du XXème siècle. Ce sculpteur né en Biélorussie en 1890, étudie à Paris à l’Ecole des Beaux-Arts à partir de 1909 et ne quittera plus jamais son nouveau pays d’adoption. Il gagne rapidement une reconnaissance qui lui permet de rencontrer Brancusi, Picasso, Bourdelle, Delaunay et surtout Modigliani avec lequel il se lie d’amitié. Mobilisé en 14, il reprend son travail en 1918 malgré les bouleversements provoqués par la grande guerre. Il épouse une peintre, Valentine Prax, en 1920. Le couple s’installe rue d’Assas à Paris, lieu qui deviendra par la suite le musée Zadkine. Toutefois c’est au cours d’un voyage dans le Lot en 1934 que le couple découvre un territoire qui va subjuguer Zadkine et sa femme.  « Pour la première fois, nous eûmes ‘notre terre’.  Nous sommes aux Arques, petite commune du canton de Cazals à la limite du Quercy et du Périgord noir. C’est ici que Zadkine va créer les sculptures les plus importantes de son œuvre Pieta et Grand Christ dont on trouve des specimens dans l’église du village, Diane ou Orphée, sa série de musiciens à partir du bronze, de la pierre ou de la terre cuite. En 1988 le département signait un accord avec la ville de Paris pour intégrer des œuvres de Zadkine dans cette propriété du Lot. Aujourd’hui ouvert aux visites cet espace rayonne sur ce petit territoire au point de faire des Arques un village-musée et centre de résidence artistiques. L’adresse du musée Zadkine est les Arques, 46250 Cazals ( Tél 05 65 22 83 37).

 

 

 

 

Comme quelques autres départements, le Lot possède son artothèque. Inscrite dans un réseau, l’Andra, association de développement et de recherche sur les Artothèques, l’établissement de Lot comme la cinquantaine d’autres en France a pour but premier de prêter aux particuliers, aux entreprises, aux écoles ou aux associations des œuvres qui couvrent le dernier demi siècle de création artistique. La collection actuelle constituée par le département comprend environ 300 œuvres et chaque année un comité technique décide des nouvelles acquisitions avec des représentants entre autres de la maison des arts Georges Pompidou de Cajarc ou des responsables des résidences d’artistes des Ateliers des Arques. Au-delà du seul prêt, l’artothèque a une action pédagogique, artistique évidemment avec des expositions et se place dans le réseau art contemporain lotois.  Pour emprunter des œuvres, 3 lieux sont ouverts au public dans le département à Cahors, Cajarc et Gramat. Cette artothèque est présentée sur le site du conseil général à www.lot.fr

 

 

 

 

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Je retiens le courrier de Charlotte qui participe à une expérience pas tout à fait inédite mais suffisamment exceptionnelle pour que je vous en parle d’autant que nous en sommes au démarrage de la chose. De quoi s’agit-il ? Cela s’appelle un éco-hameau autrement dit une construction d’ mini village aux nouvelles normes bioclimatiques qui comprendra une quinzaine de maisons sur une dizaine d’hectares destinée à accueillir agriculteurs, éleveurs et maraîchers bio. Les membres du projet dont Pierre Caravanier, gérant du futur hameau, viennent d’acheter le terrain et les constructions doivent démarrer à l’automne prochain ; nous sommes sur un lieu-dit proche de la commune du Vigan dans le Lot. Une charte de l’éco-hameau d’Andral, c’est son nom, a été rédigée et qui précise les intentions du groupe à travers des notions de solidarité, de nouveaux modes de vie qui doit permettre l’accès au foncier aux plus modestes, une solidarité et de l’entraide dans la construction des bâtiments de vie et de travail et la création d’un lieu intergénérationnel qui sera le bâtiment collectif principal au centre du dispositif. Les détails apparaissent à l’adresse suivante à http://ecohameaudandral.over-blog.com

 

 

 

 

Brigitte est installée depuis 4 mois à Cahors et a découvert par l’intermédiaire d’amis un lieu fantastique, petit certes mais chaleureux, le « goût des arts ». Elle cafte, (j’évite de dire dénonce parce qu’à nouveau le terme ne se sent pas bon) Joëlle et Serge Krakowski qui gèrent ce cabaret - atelier des arts. Ils donnent le goût des arts par un programme de spectacles mais aussi par des ateliers de théâtre, de chanson et d’art graphique et pictural. On peut même s’offrir le luxe d’une bonne assiette précise Brigitte afin de mêler cette fois le goût aux arts. L’endroit est plutôt douillet et réchauffe la saison avec un programme d ‘hiver depuis la mi-décembre jusqu’au 1er mars avec de la musique grecque, du jazz vocal, des contes, de la chanson française, du théâtre et de la comédie burlesque. En parallèle des spectacles, vous pouvez apprendre à jouer, improviser et respirer sur scène, ou encore à dessiner et peindre ou même à vous trouver une voix d’orateur public grâce aux ateliers Socrate destinés à développer la confiance.

Le site est à www.legoutdesarts.fr

Et puis je profite de ce dernier tour pour donner les coordonnées du centre d’art contemporain ou maison des arts Georges Pompidou. Il travaille aussi en partenariat avec Les maisons Daura qui est un réseau de résidences et d’accueil d’artistes en région Midi Pyrénées. La résidence du Lot est à saint-Cirq-Lapopie.

Les détails concernant les activités du centre Pompidou de Cajarc apparaissent à www.magp.fr

 

 

 

 

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Les appellations dérivées des Causses ne manquent pas, à croire qu’on apprécie les jeux de mots du côté du Lot, jeux qui cachent évidemment leur sérieux. C’est le cas  avec l’Ecaussysteme. Basée à Gignac, cette association lâchement organise chaque été deux jours de concerts entrecoupés de conférences et de débats de société. L’édition 2011 aura lieu les 5 et 6 août. Pas de doute dans les Causses, on sait être « causstique » !! Le site est www.ecaussysteme.com

 

 

 

 

 

 

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Dernier lot de rencontres dans le Lot avant de nous rendre à partir de demain chez le voisin du Lot et Garonne. Pour l’ouverture de cette dernière édition lotoise, j’ai reçu parmi vos habituels nombreux courriers celui d’Alain.  C’est une histoire purement personnelle mais suffisamment touchante pour qu’elle donne à comprendre aussi un pays avec ses zones d’accueil. Alain a passé son enfance dans un orphelinat, mais il ne s’en plaint pas. Il ne s’en plaint d’autant moins que sa grande récréation a duré plusieurs années à Roc amadour où il était accueilli chque été par une famille qu’il voulait saluer par son courrier. A l’époque des Faits Alain n’avait que 14 ans lorsqu’il entreprit son premier voyage dans les magnifiques causses comme il l’écrit. Hébergé chez Jean Lacoste et son épouse, notre correspondant y a vécu les plus étés de sa vie. En plus Alain a assisté à la naissance d’un fromage maintenant célèbre, le Cabecou, dans cette ferme des Alix, qui existe toujours. Tous les dimanches le couple allait livrer les petits fromages dans les restaurants de la ville. Alain écrit que par le contact avec cet homme d’une intelligence et d’une gentillesse rares, il a trouvé la force de rester debout. Si aujourd’hui Jean Lacoste n’est plus, son fils (qui se prénomme Alain, tiens comme c’est bizarre) a repris la ferme Alix avec sa mère et poursuivent leur production de chèvres qui paraît-il serait un des meilleurs cabecous du monde. Le site de village, un des plus beaux de France donne accès aux produits de la ferme sur le territoire de Rocamadour, Padirac et Gramat, il faut pour cela se rendre à www.rocamadour.com.

 

 

 

Lot et Garonne

 

 

Lot-et-Garonne. La logique du nom est respectée par la géographie des lieux puisque le centre du département est partagé entre le Lot qui traverse le département en son centre et la Garonne qui charrie ses eaux plus au sud. C’est sur ses rives que s’étend la préfecture d’Agen. Un territoire lourdement affecté par les récentes tempêtes. Ce n’est pourtant pas la première fois que le Lot et Garonne éponge les dettes provoquées par les secousses météorologiques. Avec son réseau d’irrigation dense, l’histoire du département a enregistré de nombreuses crues dévastatrices. La Garonne en 1930 est restée dans les mémoires et à plus forte raison celle de 1981. Le portail départemental des activités économiques exportables porte le nom fort à propos de CIEL par lequel il faut entendre Club International d’Entreprises de Lot et Garonne. Si vous interrogez le site vous y trouverez les principaux acteurs du tissu économique à commencer par l’agriculture ( céréales, légumes, fruits ( fraises, pruneaux), vins et élevage. La chimie tient une place conséquente avec l’industrie pharmaceutique et enfin la transformation des matériaux (de la métallurgie au cuir en passant par le verre). La page tourisme énumère quelques données plus nuancées mise à part la grande fréquentation des parcs d’Attraction. La plus grosse affluence dans le département revenant au parc d’attraction Walibi qui attire 250 000 personnes. Si le tourisme c’est de faire une glissade sur un hamburger géant dans une rigole d’eau, alors il faudra utiliser un autre terme pour le tourisme de découverte des patrimoines régionaux.

 

 

 

 

Télégrammes

 

 

 

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Jean-Noel qui est producteur de pommes bio dans le Vaucluse nous cafte odieusement le dénommé Benoit Escande, pépiniériste du Lot et Garonne et initiateur du développement  d’un pommier bio de la variété Juliet ( Comme l’écrivain Charles Juliet). Ce pépiniériste est également à l’origine de l’association  «  les Amis de Juliet » basée à Saint-Vite ( paraît-il que quand on va à Saint-Vite, il faut prendre sont temps) et qui réunit une trentaine de producteurs. Mieux, ajoute, Jean Noel, les producteurs de pomme en conventionnel se mettent de plus en plus grâce à cette variété à la culture biologique. Voilà donc un trait d’union que je souhaitais souligner pour conserver notre ligne éditoriale des bonnes nouvelles.  www.pomme-juliet.com

 

 

 

 

Jean-Claude dirige un lieu associatif basé sur le spectacle vivant et l’engagement citoyen à Agen. Il s’agit de la Baraq’Abricot qui correspond au regroupement de cinq associations de culture alternative de la ville. Le CLIVH (Collectif Libre et Informel à Vocation Humaniste), troupe de théâtre de rue qui intervient sur les thèmes de la télévision et de la société de consommation avec entre autres une opération baptisée « une semaine sans télévision », le Cirk’n Co, école de cirque donc, le BricoLight, prestataire son lumière, le Dès en Bulle, créateurs de costumes de spectacle et la Toutim Asso, dédiée au théâtre. Tout ce beau monde  organise depuis 4 ans «  les Cabarets de la pleine lune », série d’animations qui ont réellement lieu en période pleine lune. (Vous savez ce sont ces périodes où le sommeil est difficile à trouver…). Installé depuis peu à Astaffort, chez F. Cabrel, le collectif poursuit ses agitations.

 

 

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Mais la belle découverte est le site de l’Afev Agen qui abrite ces informations. l’Afev est  l’Association de la Fondation Etudiante pour la Ville qui regroupe des milliers d’étudiants sur la France qui accompagnent des enfants en difficultés principalement scolaires.  15% des enfants qui entrent en 6ème chaque année sont déjà en grande difficulté. C’est pourquoi les étudiants bénévoles accompagnent individuellement les enfants avec une étonnante panoplie d’actions sociales et culturelles. L’afev veut participer au développement territorial en mobilisant les jeunes volontaires. Elle organise des débats et rencontres avec les acteurs locaux du domaine social (salariés, bénévoles et partenaires), elle diffuse ses informations évidemment sur Internet avec une newsletter et un journal. Elle participe aux Journées Mondiales des Jeunes Solidaires et organise des campagnes de sensibilisation de l’opinion et des pouvoirs publics  avec « Pas de quartier pour les Inégalités » ou une « Université Européenne de l’Engagement ». Sur le site internet, vous êtes accueillis par cette invitation « Avec l’Afev, accompagne un jeune 2 heures par semaines et tu peux être utile contre les inégalités ». L’adresse est www.afev.org

 

 

 

 

 

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Il est un comédien, metteur en scène qui ne manque pas de talent ni d’humour : Pierre Debauche. Pierre est à l’origine d’une compagnie de théâtre, «  le théâtre du jour » et d’une école de théâtre, la seule d’ailleurs à Agen. Fondée en 1982 à Paris, la compagnie a beaucoup voyagé, Limoges, Rennes, retour à Paris avant de prendre racine dans le Lot et Garonne. Lorsqu’elle s’installe en 1993 à Agen, elle investit un entrepôt et l’aménage avec le soutien d’élèves de l’école qui ont quitté Paris pour participer à l’aventure en Aquitaine. Soutenue par la ville, le département et la région, cette école d’art dramatique, baptisée Théâtre école d’Aquitaine, a formé plus de 200 comédiens et acteurs. Elle accueille actuellement 42 étudiants et elle présente la particularité de leur permettre de louer dès la première année de cours. Le projet ébauché par Debauche en ce moment est de promouvoir comme l’écrit un correspondant, Guillaume, le théâtre en milieu rural et proposant des spectacles aux villages à un prix qui est tout bonnement symbolique. L’adresse de la compagnie et de l’école est www.theatredujour.fr

Danielle nous propose de saluer le travail de Céline Pattenotte qui organise la 8 édition de « Mangeloup », le salon du livre jeunesse dans le village de Grateloup (400 habitants) et 2000 enfants branchés littérature pendant 3 jours. Son association s’appelle « Mangelivres » et le salon se tiendra les 4, 5 et 6juin. En 2003 Mangelivres avait proposé aux enfants des écoles d’imaginer un abécédaire de leur département. Justement la lettre D, il a ceci : « un petit département, une rivière et un très grand fleuve, des rugbymen dans les airs et des Anglais tout à fait verts, un écrivain sur un tapis, le tapis dans une danse, la danse qui coule et le vin qui déborde sur un buisson blanc, du vin de jus de tomates plantées dans un château au-dessus d’un champ de pruneaux ». Pour atteindre l’association il faut la chercher à www.mangeloup.com

 

 

 

 

C’est dans le village de Monsempron-Libos au nord-ouest du département qu’il faut se rendre si l’on veut trouver le siège d’un éditeur très original. Il s ‘appelle Fragile. Fragile comme le contexte de la culture, fragile comme la vie du livre, souvent éphémère, et fragile comme les revenus qui peuvent s’effondrer d’une crise à l’autre. Constituées d’universitaires, les éditions Fragile ont permis la parution d’une quarantaine de livres guides et aides mémoire à la découverte des grands lieux du patrimoine ou de grands thèmes historiques. Exemple avec une des premières collections créées qui s’intitule «  la mémoire des pierres ». L’originalité des livres tient aussi à leur format et à leur présentation très moderne. L’éditeur travaille en collaboration avec le Caue 47, c’est-à-dire le bureau de Conseils d’architecture, d’urbanisme et d’environnement du Lot et Garonne, à la réalisation de livres tel celui des Paysages de Lot et Garonne, ou l’ouvrage didactique «  réhabiliter le bâti de caractère en Lot et Garonne ». Depuis peu Fragile s’est doté d’un département multimédia dont le but est de répondre aux besoins des professionnels du patrimoine et du tourisme. Illustration cette fois avec la création de bornes d’informations apportant des projections en 3 dimensions du patrimoine architectural.

Le site de l’ensemble est à www.editionsfragile.fr

 

 

 

 

Un coup de chapeau pour conclure à Joël Cazal.  Jöel est prof au lycée professionnel Benoît d’Azy de Fumel dans le Lot et Garonne et depuis 1995, il ouvre la section BEP métiers de l’Electronique à l’Europe et au fur et à mesure il a pu créer avec ses collègues du lycée un partenariat entre les établissements de formation, les entreprises et les institutions de 10 pays européens ou potentiellement tels puisque la Turquie a rejoint le groupe. Ainsi est né le projet Euroélectriciens qui permet aux élèves de suivre des stages dans les entreprises d’Europe dans le cadre du programme Leonardo qui soutient ce type d’initiatives. Ce petit établissement rural de Fumel classé ZEP avec ses 200 élèves s’est donc ouvert à l’international. Les jeunes qui proviennent de milieux défavorisés ont pu vivre des expériences qui sont en général réservées à des étudiants du supérieur et surtout les élèves qui ont participé à ces échanges ont tous trouvé un emploi. Joël Cazal qui a pris contact avec nous nous précise que le financement européen n’aurait pas suffi à ce montage et région, département, ville, mais aussi associations de parents et entreprises locales ont compléter l’enveloppe. Sur le blog de l’Académie de Bordeaux vous trouverez le lien avec cette formidable formation ( http://formation.ac-bordeaux.fr/formation/pdf/vs_euroelec.pdf ) et sinon le lycée de fumel a une adresse électronique bdazy@wanadoo.fr et un téléphone 05 53 40 56 50

 

 

 

 

 

Pyrénées Atlantiques

 

 

 

Pyrénées Atlantiques. La chance. Océan et montagne mêlés et des paysages à couper, là aussi comme en Irlande, le souffle. Je vais tenter de le conserver le temps de faire le rappel des lieux. Plus de 600 000 habitants sur un des dix plus grands territoires départementaux de France. Pau en Préfecture, et Bayonne et Oloron Sainte-Marie en sous-préfecture soit les 3 arrondissements des Pyrénées Atlantiques. La particularité des lieux maintes fois mentionnée est de se partager en deux cultures pour faire court et simple : Béarn et pays basque. Ce dernier correspondant à l’arrondissement de Bayonne recouvre le tiers du département, évidemment à l’ouest de celui-ci. Les Pyrénées Atlantiques possèdent deux entités qu’on ne doit pas confondre. Le quotidien sud-ouest épouse cette division départementale avec une édition béarnaise et une édition basque.  Dans la gamme des magazines, même principe avec un bimestriel Pyrénées Magazine et un trimestriel Pays Basque magazine, tout deux émanant du même groupe Milan Presse. D’ailleurs le dernier numéro de pays basque qui vient de paraître se consacre beaucoup au tourisme avec une page  de publicité sur la province de la Biscaye en ouverture dont la légende est : « Nous ne voulons pas de touristes, nous voulons des amis ». Vous comprenez par la présence de cette pub que la revue est dédiée à l’ensemble du basque français comme espagnol, Iparralde et Hegoalde. Reste que Béarnais et basques partagent un même souci de développement économique. Pour preuve nos Confrères de Sud-Ouest, justement, qui annoncent l’assemblée générale de la FDSEA aujourd’hui à Saliès de Béarn. Il sera question de la disparition annuelle de 1300 hectares cultivables dans le département et de la menace qui pèse sur une agriculture localement fragile. Cette disparition se conjugue à l’apport d’une nouvelle population puisque les projections estiment à 60 000 personnes le nombre de nouveaux venus dans les 20 ans à venir. Et puis comme personne n’échappe hélas aux fermetures d’entreprises, la société Acetex Chimie, filiale du groupe américain Celanse, annonce sa prochaine fermeture soit 350 emplois menacés. La présidence Ps de région comme celle UMp du département crie à l’unisson au scandale.

 

 

 

 Télégrammes 

 

 

A l’ouest le pays basque, à l’est le Béarn. Entre les deux, existe déjà l’identité d’une langue particulière, basque (euskara) pour les uns, béarnais et gascon pour les autres, d’où des particularités qu’on ne voit pas ailleurs tels des panneaux de signalisation à Bayonne qui s’inscrivent en trois langues : français, basques et gascons. Illustration de ces différences avec la création d’une chambre d’agriculture alternative du pays basque en 2005. La chambre officielle est à Pau et la version basque à Ainize Monjeloze à 50km de Bayonne. C’est le seul cas en France de chambre parallèle à l’institution. Pourquoi ? parce que l’agriculture basque est une activité spécifiquement de montagne et de petites exploitations et surtout parce l’ELB, le syndicat agricole basque affilié à la confédération paysanne est localement très puissant. La preuve à la veille de l’inauguration de la dite chambre, le préfet des Pyrénées Atlantiques rappelait que le projet était absolument illégal et mettait en demeure les maires des communes du pays de ne pas participer à l’ouverture de cette institution parallèle. Il n’empêche que celle-ci eut lieu bel et bien quelques jours plus tard. Pour faire simple mais moins poliment, la réalité est le déséquilibre mal vécu entre le nombre de cantons du pays basque bien inférieur à celui du Béarn et donc un défaut de prise en compte des particularités de la paysannerie basque qui demeurent mineures par rapport à l’ensemble de la région. Reste que la réponse par une alternative est originale dans le sens que le conseil d’administration est ouvert aux associations de consommateurs et aux défenseurs de l’environnement. La chambre basque est financée à 50% par des associations et entreprises privées et elle bénéficie aussi d’un soutien du pays basque sud ( c’est-à-dire espagnol). Elle accompagne enfin les petites exploitations, dispense des formations liées à une pratique respectueuse de l’environnement et possède son journal d’information. Le site passerelle eco vous donne le détail du fonctionnement de cette institution très particulière. www.passerelleco.info. Enfin il existe un salon agricole très fréquenté chaque année et qui sert de vitrine à cette agriculture locale, c’est Lurrama.

 

 

 

 

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Tout d’abord nous vous souhaitons une bien belle journée de Noël, j’en profite pour vous remercier des messages et témoignages que vous continuez à nous envoyer même en période de fête. Ce matin encore alors que nous avions déposé la veille nos vieilles pantoufles au pied de l’ordinateur, nous avons fait la découverte des caftages tous azimuts qui vont alimenter nos prochaines étapes. Comme quoi la tradition a parfois du bon lorsqu’elle permet d ‘engranger des réserves d’idées et de projets pendant l’hiver. La saison hivernale est bien lancée justement là où nous sommes entre pays basque et Béarn dans les Pyrénées Atlantiques et en région Aquitaine. Dans ces circonstances de fêtes de Noël, il y a un cadeau original que vous pouvez vous offrir : l’observation des cétacés dans le Golfe de Gascogne. C’est Andréas, notre correspondant du jour, qui a démarré cette activité. Andréas, membre de la LPO, ligue pour la protection des Oiseaux, a développé sa passion pour les baleines et dauphins à partir de cette première activité. Entre juin et août, la ligue Aquitaine organise en effet des traversées entre Bilbao et Portsmouth à la rencontre des mammifères marins. L’histoire remonte à quelques années lorsque des touristes britanniques en croisière vers l’Espagne vont rencontrer baleines et dauphins sur leur route. En 1995 un chercheur lance un programme d’études qui va répertorier une vingtaine d’espèces différentes entre l’Angleterre et l’Espagne. Très rapidement il va comprendre que le Golfe de Gascogne est des meilleurs sites d’observations pour le nombre et la variété des espèces qui y séjournant. Sur une carte de fonds marins, se dessinent des canyons qui sont quasiment la réplique inversée de la chaîne des Pyrénées. On connaît à titre d’exemple la fosse de Capbreton. La plateau continental qui part du littoral descend lentement à 200 mètres avant de chuter dans des fosses de 3000 mètres pour atteindre par endroit un plateau abyssal de 4000 mètres. Les couranst sous-marins butent contre les parois montagneuses et remontent des concentrations d’aliments pour poissons et prédateurs. C’est ainsi que les milieux qui nourrissent les rorquals, cachalots, baleines à bec et plus en surface les dauphins sont très riches entre la Biscaye et le plateau celtique. Certains sont sédentaires comme les dauphins bleus et blancs qui se reproduisent large d’Ouessant et d’autres sont des migrateurs qui stationnent régulièrement dans ce golfe de Gascogne. Si cette découverte vous intéresse, vous trouverez les renseignements utiles à l’adresse suivante www.lacroisieredesbaleines.com

 

 

 

 

 

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Le cas des nouvelles éditées par l’association de Lucie Abadia a éveillé ma curiosité. C’est pourquoi je m’arrête sur le travail fait en local par les éditions in8. Installées près de Pau, à Serres-Morlaas, en 1999, les éditions de l’Atelier In8 sont le fait d’Olivier Bois. D’emblée l’idée est de casser l’image du régionalisme, de la sous littérature et faire taire le complexe du sous éditeur. Pour ce faire olivier Bois a choisi de créer des collections à l’identité très marquée et souhaite décomplexer la littérature en lançant des genres considérés comme mineurs. Les nouvelles noires de l’association Noires de Pau en sont une parfaite illustration. Trois autres collections dominent le catalogue de la maison : « entre deux lignes » consacrée aux beaux livres qui en deviennent de beaux objets avec des textes versés dans la poésie des paysages de Bernard Manciet et Patrick Guyon.  La « porte d’à côté » est plus ancrée dans le sud et dans les nouvelles dites inouïes qui mettent en valeur de jeunes auteurs. Et enfin « in situ » qui prend le prétexte de lieux pour dérouler le fil d’un récit. La diffusion des livres est plus aventureuse, car elle se fait au gré des libraires sympathisants mais aussi des manifestations, que soit dans les chaix du jurançon que chez Bernard Lubat à Uzeste. Dans les dernières nouveautés de l’atelier, un coffret d’histoires autour du vin constitué de nouvelles mêlant l’encre au nectar. Doit paraître un autre coffret de la nouvelle érotique où figurera un texte de l’inévitable Alina Reyes, comme quoi là-bas à Pau ou à fleur de Pau, on n’a pas froid aux yeux. Le site des éditions est à www.atelier-in8.com

 

 

 

 

Né 2500 ans avant notre ère en Suède sous le nom de (allez je me lance) « shörekjöring », le skijoering fut un moyen de locomotion avant de devenir un véritable sport. Le principe en est simple : il suffit d’atteler des skis à un cheval. Un cheval ou un poney fera l’affaire pour tracter un skieur grâce à un cadre rigide. Le ski joëring sera adopté en Suisse dès le début du 20ème siècle où les plus fameuses courses seront celles disputées à Saint- Moritz. C’est en 1928 que cette pratique est présentée en sport de démonstration aux jeux olympiques d’hiver. Tombé en désuétude après la seconde guerre mondiale, il revient sur nos sommets depuis une dizaine d’années. C’est pourquoi Dominique nous fait informe d’un centre équestre des Pyrénées Atlantiques, seul à pousser les skieurs derrière les chevaux. Le tout se déroule à la station de la Pierre Saint-Martin et c’est Sylvie Petit qui est à l’origine de cette renaissance, Sylvie qui dirige les écuries du Barétous à Lanne en Barétous. Nous sommes dans la vallée des mousquetaires à 20 minutes d’Oloron Sainte Marie et à une heure de Pau. Lanne en Barétous est en effet le village qui possède l’abbaye laïque de Porthos, l’un des célèbres mousquetaires dont la vie reste une énigme historique sur laquelle planchent les historiens locaux.  Porthos alias Isaac de Portau fut en effet seigneur de cette abbaye qui, comme les autres étonnantes abbayes laïques, était à la fois chapelle du château et église communale. Pour en revenir à notre sport d’hiver équestre hybride, si vous cliquez sur le site vous trouverez des images du ski joëring qui peut être pratiqué aussi bien par les adultes que par les ados. Finalement pourquoi ne pas réintroduire ce ski joëring dans les épreuves de sports d’hiver, la France aurait peut-être plus de chances de monter sur le podium.

 

 

 

 

 

L’idée généreuse est suffisamment louable pour qu’un détour dans nos carnets s’impose. Un correspondant, sensible aux difficultés que rencontrent aveugles et malvoyants dans l’accès à la culture pour tous, a mis en ligne un service d’écoute de livres audio enregistrés par ses soins. Sur présentation d’une carte d’invalidité chaque visiteur peut télécharger gratuitement les livres désirés. Le décret d’application de la loi sur les droits d’auteurs dite d’exception en faveur des personnes handicapées n’étant pas publiée implique que les livres enregistrés sont tous libres de droit. Chaque mois Jean-Louis ajoute environ 5 ou 6 livres à son catalogue et les internautes adhérents sont plusieurs milliers en provenance de toute la francophonie. La liste des auteurs laisse le choix entre Balzac, Baudelaire, Courteline, Daudet, Hugo, Falkner, Rilke, Stevenson ou oscar Wilde par exemple. Les pages d’accueil permettent entre autres de faire un test sonore de façon à éprouver la qualité des enregistrements avant de les télécharger et ce sur un texte de Federico Garcia Lorca, on a déjà vu pire comme référence. Le site et le service sont associés à l’unadev, c’est-à-dire à l’union nationale des aveugles et déficients visuels. L’adresse est simple puisque le blog est à http://lecturesonore.com

 

 

 

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Un cadeau de plus dans notre programme. Appelons le coup de pouce économique. On le doit à un mouvement familial créé en 1943 et qui dure : familles rurales. Depuis 2005 et la loi de Cohésion qui a institué un fonds doté par l’Etat pour développer les actions de micro crédits, la fédération familles rurales s’est engagée dans l’attribution de crédits accompagnés en faveur des personnes très précaires. C’est la première structure familiale à intégrer ce type de service qui pour l’instant est mis au point dans 7 départements expérimentaux à savoir les Côtes d’Armor, le Maine et Loire, Le Maine, la Meuse, le Morbihan, le Tarn et donc les Pyrénées Atlantiques. Que la demande émane d’une famille, d’un particulier, d’un étudiant, de demandeurs d’emplois ou d’intérimaires, qu’ils soient en quête de financement d’une formation, d’un permis de conduire, d’une caution pour un appartement ou simplement dans le besoin de remplacer une machine à laver qui a rendu l’âme, ils peuvent faire appel aux micro crédits accordés par familles rurales. Sur les 7 départements actuels, des délégués locaux de la fédération détectent les personnes qui ont besoin d’un coup de pouce pour éviter l’exclusion sociale ou en sortir, ils instruisent les dossiers auprès d’une des deux banques partenaires (crédit mutuel et crédit coopératif) et enfin valident ceux-ci. Le prêt peut aller jusqu’à 3000 euros et les emprunteurs sont alors suivis par des bénévoles formés à la relation avec des personnes fragilisées afin de gérer au mieux ce petit portefeuille et éviter les risques de surendettement. J’avoue qu’on parle peu du travail de cette fédération qui agit en toute discrétion mais, comme souvent, avec intelligence. D’ailleurs la visite du site de familles rurales est carrément passionnante et elle offre des liens indispensables à toutes les personnes qui souhaitent s’installer en région. L’adresse est www.famillesrurales.org.

 

 

 

 

Je m’étais promis de laisser passer les propos d’un de nos interlocuteurs irlandais qui prévoyait la lente désaffection des locuteurs gaéliques tout comme les locuteurs bretons, langues qui allaient devenir inéluctablement langues mortes. Evidemment un morceau de Bretagne a pris les mots au pied de la lettre. Carnets de campagne, fossoyeurs des identités culturelles enterraient le breton. Ben voyons. Seulement quelques courriers ont suivi aimables au départ, de grâce corrigez cet interlocuteur puis ont commencé à sentir le roussi, la dramaturgie presque méditerranéenne (incroyable mais finalement on se ressemble un peu tous que nous sommes) «  je suis bouleversé, consterné, retourné » et enfin des courriers de mauvais aloi qui sentaient l’aïl avec le reproche d’un  pétainisme renaissant dans les spirales des carnets. Donc je précise la langue bretonne est encore vivante tout comme le gaélique, mais rangez vos armes !

 

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Nous sommes dans les Pyrénées Atlantiques et je vous invite si vous résidez à proximité de Pau à goûter au festival Culturaméricana. Ce festival latino-américain qui a débuté pour sa dix-septième édition le 16 mars dernier se prolonge jusqu’à dimanche soir. Tout le centre ville est investi par cette manifestation qui propose des débats et rencontres, des rencontres littéraires, des concerts, du théâtre, des ateliers découverte destinés aux scolaires et enfin des expositions. Le programme complet est sur le site du festival à http://culturamerica.fr

Autre initiative paloise qui entre dans  un réseau  national de manifestations, Depuis 2004 des étudiants engagent des actions de sensibilisation aux enjeux environnementaux. Si cette année les rendez-vous nationaux s’étendent pendant tout le mois de mars, la Ville de Pau sera concernée par des projections de films, débats, conférences et forums associatifs. Les dates ville par ville et les renseignements sont à prendre sans hésiter sur le site du réseau des semaines de l’environnement, le réseau Grappe, à www.reseaugrappe.org

 

 

 

Chambre contre chambre

 

Même sans se forcer, on trouve facilement des points positifs tels ceux développés par le journal du pays basque qui est téléchargeable sur internet. Comme cette revue clame son indépendance dans les informations qu’elle traite, on peut se dire qu’elle ne fait pas de concession.  Or dans le dernier numéro, il et beaucoup question des projets de construction et de développement. Le secteur principalement visé est celui des voies de communication et de transports terrestres et maritimes. L’objectif est de répondre à un nombre d’habitants qui a atteint des records en quelques années : ainsi le pays basque nord, donc français, a vu sa population passer de 192 000 habitants en 1990 à 275 000 en 2005 avec une majorité de nouveaux résidents sur le littoral. Ces chiffres ne sont pas sans inconvénient avec un risque de saturation sur cette frange côtière aux dépens des zones rurales intérieures. Des projets  tels la ligne LGV Sud-Europe-Atlantique devraient améliorer les déplacements malgré les éternelles oppositions qu’elle suscite et en particulier sa participation au concentré de monde sur le littoral. 2000 kilomètres de ligne devraient être installés d’ici 2020. Plus intéressant sont les orientations envisagées pour l’avenir du port de Bayonne situé à l’embouchure de l’Adour. Réparti sur 150 hectares, ce port  marchand se situe au neuvième rang français avec plus d’un  millier de mouvements annuels et plus de 4 millions de tonnes de trafic. Classé premier port français en qualité environnementale, la région Aquitaine et la CCI de Bayonne prévoient  d’y implanter un observatoire permanent de la qualité des eaux de l’estuaire et de répondre aux nouvelles entreprises en développant le trafic portuaire. Coup de l’opération 5000 emplois en création potentiels. Enfin le pays agricole basque respire avec la toute récente relaxe du président de la chambre d’agriculture locale. Inaugurée malgré le refus préfectoral, cette chambre revendiquait les particularités agricoles locales en opposition à la chambre agricole, elle totalement officielle, des Pyrénées Atlantiques. C’était le combat de la petite privée contre la grande publique. Son appellation basque ne laissant planer aucune confusion possible avec la chambre départementale, le président a été relaxé par le tribunal de Bayonne. Il a même annoncé être prêt à travailler avec tous les acteurs, y compris avec la FDSEA, fédération  départementale du syndicat des exploitants agricoles, comme le fait remarquer le journal Sud-Ouest.

 

 

 

 

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Je retiens aujourd’hui le courrier d’Hector à Bègles. J’aime déjà bien ce prénom, mais en outre Hector  défend la mémoire d’une des motos les plus vendues en  France avant et après guerre : la Terrot.  Si je m’attarde (en non moutarde) sur ce sujet, ce n’est pas parce les fabuleuses Terrot furent construites essentiellement dans mon berceau natal de Dijon, mais parce que les aficionados de ces engins absolument géniaux et magnifiques sont très nombreux en France jusqu’au Japon, pays qui fit importer la bécane lors des dernières années de production (elle cessa en 1970). Or dans les Pyrénées Atlantiques sévit un groupe de passionnés via l’association du Terrot club pyrénéen qui établit le recensement complet de toutes les Terrot encore vivantes et roulantes en France et dans le monde. Ce recensement avait été lancé par le Terrot club ardennais en 801 avant d’être repris par les pyrénéens en 1994. Le but est que chaque propriétaire puisse échanger des données techniques avec les membres des clubs de façon à opérer des réparations ou rénovations dans les règles de l’art. Le blog des fanas des Pyrénées est à http://terrot.club.pyreneen.free.fr.

Par curiosité vous pouvez poursuivre vos recherches sur ces machines conçues par Charles Terrot à Dijon avec la création de sa première entreprise en 1887. Les modèles 250 et 350 furent avant guerre les motos françaises les plus vendues. Terrot racheta l’usine moto Magnat-Debon en 1922 et fabriqua des modèles sous les deux  noms à partir de cette date. Terrot remporta en 1934 le Bol d’or avant d’être absorbé en 1959 par Peugeot dont l’unité de production fut installée à Saint-Etienne chez Automoto. Enfin le site du club Terrot de Ballancourt au sud de Paris à http://www.terrot.org.

 

 

 

 

La "Total" 

 

Les Pyrénées Atlantiques entre Pau qui refait une beauté à son château, les snowborders de Gourette et les surfeurs de Biarritz. Tout un monde de glisse dans ce département. Tout un monde sismique aussi et ce n’est pas pour plaire à l’association CJE, traduisez Coteaux de Jurançon Environnement, qui s’inquiète, bel euphémisme, du projet d’enfouissement de CO2 orchestré par le groupe Total. Le jurançonnais correspond pour le vin  qu’il produit à 1000 hectares de vignes plantées au pied des Pyrénées, mais là n’est pas la question puisque l’objet de colère est le captage de CO2, encore un principe que j’ignorais. En quoi consiste-il ? Le site de Total donne l’explication de base : il s’agit de récupérer le CO2 des fumées de combustion des usines (cela implique de séparer ce CO2 des vapeurs d’eau et de l’azote que contiennent ces fumées). Ensuite on le transporte et l’injecte dans un lieu de stockage en sous-sol. Le processus global consiste à réduire la pollution massive et donc à différer la diffusion de ce CO2 lorsque les conditions le permettront. Autrement dit, attendons que l’air se purifie et que le réchauffement climatique ralentisse pour se débarrasser des gaz polluants. Là où le débat est vif et est relayé par la presse scientifique, c’est que ce processus est non seulement onéreux mais il ne garantirait que très marginalement la lutte contre le réchauffement climatique. Enfin, localement,  ce territoire des Pyrénées Atlantiques est connu pour ses prédispositions sismiques. Puits de CO2 et bonnes secousses ne font pas bon ménage. Ça sent le roussi dans le Jurançon avec un dossier houleux que même Goscinny et Uderzo n’auraient pas osé imaginer pour pimenter leur village gaulois. A priori le groupe Total qui préfère calmer le feu, surtout en ce moment, a reconnu la forte sismicité des lieux, mais se soulage des responsabilités puisque la concession du puits de stockage ne lui incombera plus au-delà de 2017.

 

 

 

 

Benoit travaille deux ans pour une organisation humanitaire au Burkina-Faso. A son retour en France il reprend un emploi avant que la société qui l’employait mette la clé sous la porte. Echaudé mais pas vaincu Benoit crée sa propre société en 2006. Ele s’appellera Alter-Environnement et mettra en partie à profit ce que l’Afrique peut aussi nous apprendre, en l’occurrence il s’agit de collecter l’eau de pluie. Non seulement sa société est un des principaux installateurs de système et de traitement des eaux de pluie mais elle développe d’autres procédés très écologiques comme la phytoépuration qui consiste à utiliser des plantes afin d’éliminer les polluants organiques et chimiques des eaux grises et des eaux vannes (celles issues des WC). On utilise principalement des bassins d’épuration plantés de roseaux. Mais non content de cela, la même société se spécialise en puits canadien pour une climatisation naturelle et dans la méthanisation des déchets (le méthane produit par les déchets organiques) est récupéré et produit de l’énergie de chauffage entre autres. Vu le nombre de départements couverts par cette entreprise depuis son point des Pyrénées Atlantiques, benoît a visiblement réussi sa reconversion. Le site technique de sa société est à www.alter-environnement.fr

 

 

 

 

Saviez-vous que le gave d’Oloron était la plus grande rivière de saumon atlantique de France ? Ils font entre 4 et 10 kilos et font l’objet d’une pêche très sportive. Afin d’entretenir cette faune et de participer à la restauration et à la protection des milieux aquatiques et des ressources piscicoles, le département a établi un programme baptisé « Pêche 64 ». Même si le nom n’a rien de poétique, il n’empêche pas de présenter de bonnes intentions comme  de dialoguer avec les producteurs d’hydroélectricité afin de limiter les impacts générés par les barrages et les installations de production sur les milieux. la mission pêche 64 crée aussi un réseau de techniciens, sorte de brigade verte, pour informer les publics et pratiquer une veille sur le cadre naturel. Une charte de qualité a également été instaurée à travers des séjours pêche, des coins pêche et des conseils prodigués par des moniteurs guides expérimentés.  Bref on veut défendre un tourisme vert qui ne dénature pas l’environnement. L’adresse est www.peche64.fr

 

 

C’est Peio qui nous écrit, pas Serbielle, mais un auditeur qui comme d’autres souhaitait attirer notre attention sur une compagnie peu ordinaire, La compagnie Traboules basée à Hélette et dont la mission  est de travailler en majeure partie avec des publics en situation de handicap (social, mental ou physique) en proposant des activités artistiques qui vont du théâtre au chant, en passant par les arts plastiques et l’artisanat. Depuis une date récente la compagnie a investi une maison culturelle, la Mer et un café /salle de spectacle dans lequel elle propose des soirées tous publics. Traboules réalise  en parallèle ses propres créations de théâtre de marionnettes et à l’adresse des publics en difficulté elle réunit  des chorales, des troupes de théâtre et des ateliers de création qui proposent leurs service au sein de la maison culturelle. L’ensemble se veut atypique et toucher l’ensemble du département. Traboules qui existe depuis 8 ans, semble en tout cas avoir trouvé un large public au vu du nombre de mails que nous avons reçus. Allez les voir à Hélette ou virtuellement à www.traboules.com.

 

 

 

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Le complément de l'émission des Carnets de Campagne de France Inter avec son journal régulier des solutions.