Et encore un concepteur dans le ...vent.
Stéphane vient enfin de créer une SARL: Manta Kite Sailing à Melle dans les Deux-Sèvres. "Kite", cerf-volant. Son parcours n'est pas banal et Stéphane Blanco se dit Don Quichotte parti à l'assaut des moulins à vent en 2002. Stéphane est professeur de mathématiques et de sciences physiques. Il a tout pour plaire: une belle gueule pour une tête bien faite. Il ne renie surtout pas l'enseignement qu'il quitte à pas mesurés. Il est animé par deux passions la bande dessinée, un vrai petit talent et donc le cerf-volant. Le sien a une belle envergure et n'a rien à voir avec le jeu d'enfant. En 2002, alors qu'il est en poste en Guyane, il découvre l'histoire de ce pêcheur polynésien parti accidentellement à la dérive pendant 118 jours. Auparavant des navigateurs avaient déjà utilisé un specimen de cerf-volant en pleine mer. Pourtant en 2002 aucune ombre de cerf-volant sur la marché du nautisme et du sauvetage en mer. L'année suivante Stéphane, qui commence à confectionner ses prototypes, intègre l'incubateur d'entreprises de Charente Maritime à la Rochelle. Il se met en disponibilité de l'Education nationale, poursuit ses recherches et vide ses poches. Il reprend l'enseignement et fait un bras d'honneur aux concours de créations d'entreprises. Il avait en effet postulé, mais se rend compte que la subvention qui peut lui être accordée est destinée à financer sa formation. Stéphane la possède depuis plusieurs années et se refuse à jouer ce jeu de surplace. Il vocifère encore contre ces bureaux de candidatures qui n'ont pas même daigné ouvrir son dossier et s'y pencher. En 2008 Stéphane reprend le projet de création d'entreprise qui le conduira à exploiter ses prototypes. Par chance la loi de modernisation de la fonction publique qui accorde aux fonctionnaires d'être gérants de société sans en être salariés lui donne courage. Il parvient à équiper quelques navigateurs sportifs et aventuriers des mers de son "kite". En juillet 2009 il parvient périlleusement à fonder sa société malgré les adversités à commencer par celle du monde du nautisme qu'il avoue être "très conservateur". La course transatlantique à la rame Bouvet-Guyane s'équipe de l'invention de Stéphane. Il court les sponsors, en cherche toujours et est en quête maintenant d'un distributeur. Il développe en parralèle le projet d'utilisation de son cerf-volant par la pêche artisanale. Il se prépare à équiper des pêcheurs de Madagascar, du Cap-Vert et du Sénégal.
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