la Baraka à Roubaix: un village coopératif dans la ville.
Le projet était presque insensé: restructurer un quartier populaire d'une ville mal en point et secouée par la crise sociale. Roubaix fait en effet partie des villes les plus pauvres de France. Le projet s'appelle Baraka, la coopérative Baraka, un nom doublement prédestiné, puisqu'un début d' incendie, une semaine après son inauguration, aurait pu anéantir tous les espoirs qui lui étaient attachés. la coopérative Baraka, "fabrique de biens communs", est d'abord une prouesse architecturale avec sa façade en bois qui abrite un bâtiment bioclimatique. Un rez-de-chaussée avec un restaurant bio, un étage pour des ateliers informatiques, des séminaires et rencontres culturelles et une terrasse transformée en jardin d'apprentissage. Le restaurant mérite le détour pour la convivialité et la qualité, mais surtout pour sa vertu sociale. Géré par une association, elle assure 120 repas/jour à une clientèle peu aisée voire en situation précaire et permet d'employer du personnel en voie d'insertion. Afin de garantir un fonctionnement autonome et sans subventions, la coopérative prolonge, ses activités par des service de catering-traiteur et par la location de ses espaces d'exposition et salles de rencontres.