28 Apr

Les mains dans la graisse européenne

Publié par Philippe BERTRAND - Catégories : #économie

La dette grecque ne cesse de gonfler comme si les propositions de l'Europe et du FMI ouvraient davantage les brêches de la faillite. Le premier ministre Papandréou n'a pas pu faire mieux ces derniers jours que d'annoncer que c'était un comportement global et une constitution dans son entier qu'il fallait réformer. Je résume: il faut faire table rase de la Grèce telle qu'elle existe depuis le retour à la démocratie après la période de dictature militaire. Pire, comme la catastrophe n'a plus de limites (les vannes sont ouvertes et il faut se libérer), le gouvernement grec vient de reconnaître que même dans les meilleurs des cas, il serait incapable de rembourser les prêts qui boucheraient le gouffre abyssal. Seulement, le cas grec était bien utile aux partenaires de jeu de l' euro pour masquer d'autres déficits européens qui commencent à poindre. Jacques Sapir, Directeur d'études à l'EHESS publiait un article dans le méchant Marianne en date du 12 février dernier pour préciser que si la crise grecque est bien un camouflet pour l'euro, elle nest pas la seule. Sapir argumentait à l'aide d'un tableau des dettes publiques des principaux pays de la zone euro et, ô consternation, on remarque que le niveau de la dette en Italie et en Belgique, secouée par un autre crise bipolaire culturelle, n'est pas plus rassurante que la version grecque. L'économiste ajoutait dans cet artcile que l'Espagne n'est pas loin de rejoindre le groupe "en raison d'un taux de chômage qui atteint les 19%"!!!!. Le plus inquiétant encore est que les médias commencent en ce moment à incriminer le mauvais élève européen qu'est le Portugal, or la dette portugaise est identique au centime près à la dette de la France. Suivez mon regard.