Ode à l'impossible
J'ai eu après les élections régionales une sorte de coup de blues. A cela plusieurs raisons. D'abord mon petit département que j'apprécie beaucoup, a eu des relans graisseux FN qui m'ont donné la nausée. En Côte d'Or, puisqu'il s'agit de lui, nos deux derniers candidats en lice (je ne parle pas du troisième, représentant le FN. Il s'appelle Edouard Ferrand. Bref, en lice, demeuraient les deux François. Patriat, président sortant et Sauvadet, président du Conseil Général. Les deux ne font pas la bataille de personne à personne. Ils se trouveraient même sympathiques. François Patriat, dit Fanfan, a quelque chose de frondeur et de malicieux qui plaît plutôt et François Sauvadet avec sa carrure de cow-boy serait plus paternaliste. Voix profonde et grandes épaules qui ont poussé Bayrou dans les orties, c'est-à-dire de là où il venait.. Bref, vu comme cela, cette régionale bourguignonne reniflait le bon sens et c'est tant mieux, même si je me réjouis personnellement de la poursuite des affaires avec Fanfan.Le plus inquiétant, les carnets de nos campagnes reviennent ici, ce sont les abstentions qui resteront en travers de la gorge de tout le monde et surtout sans explication définitive. Un français sur deux se contrefiche de ce scrutin. Pire, je pense que le scrutin ultime de la présidentielle provoque plus d'adhésions parce qu'il est plus médiatique. C'est la différence entre la ligue 2, voire le national, et la ligue 1. La ligue 1, c'est du visible, du concret, du solide. On voit ses ânes à la télé. On parle de leur budget et de leur stars de femmes qui posent dans les magazines. Vous voyez où je veux en venir? Non. Et pourtant, c'est bien tout le désarroi de la politique, non pas depuis Nicolas Sarkozy, qui étend son panache de fumée, mais depuis les premiers atermoiements de la cinquième république. Je résume: de Gaulle gère des veaux (d'une certaine manière, il n'avait pas complètement tort), Giscard tout sourire dehors le kennedisme français. Quelle erreur. Mitterrand, le machiavelisme surdoué. On lui dit maître parce qu'on lui doit cette légitimité d'une certaine manière. Sauf Bousquet, sauf la Francisque, sauf Pétain, sauf Tapie et donc Beregovoy, victime des deux et je passe les observatoires et l'Algérie. Mais François, tiens encore un, appréciait Camus. Je te donne la Peste contre l'Algérie. Pas cape! Chirac. Le pote à tous , qui pourrait l'être, admirateur de Mitterrand (il l' a écrit), mais à un niveau intellectuel qui se situe entre la cheville et le gros orteil. Et enfin arrive Nicolas Sarkozy. D'une ère à une autre. Du respectable historique féroce (de Gaulle), à l'intransigeant moderniste (Giscard) puis la force tranquille ambiguë ( Mitterrand) et enfin le summum du tutoiement guignolisé (Sarkozy).Or, voilà, je suis allé encore une fois (car ce n'est pas la première) sur le site Internet de l'Elysée.
Devant les photos et le résumés d'entrevue de notre président. je me suis fait plusieurs réflexions. Il n'a pas l'âge, pas l'étoffe, est gauche (comportement) voire immature, et finalement provoque une sorte de pitié. Nous sommes, en quatre générations, totalement sortis du chemin politique, celui qui doit gérer et administrer les affaires publiques de la cité. Nous votons, comme le font les téléspectateurs d'une star ac, sur le coup de coeur du dernier refrain et du dernier geste scénique. Des veaux. non. Des enfants oui.
Des enfants orphelins de père. Cessons de dire que la politique s'est "peopleisée" comme si nous n'y étions pour rien. Le spectacle existe parce qu'il y a des spectateurs! Et si les régionales sont un vrai camouflet pour ce qui reste de politiquement louable dans notre société, c'est parce qu'elles ont déclaré les limites de nos compétences. Compétences civiques, sociales et démocratiquement humaines. Elles prouvent, ces élections, qu'elles ne sont pas assez "bandantes" pour que la majorité y participe. Moins de stars, moins de scandales , de mannequins en perdition, de couples en séparation contrairement aux dernières présidentielles qui, entre Ségo-Hollande, Sarko-Cecilia , nous apportaient la risée internationale. Donc nous sommes parvenus à la pointe de nos contradictions: nous votons pour une référence, une ligue 1 si vous préférez, ou nous ne votons pas.La mauvaise question à se poser: à qui le tour? C'est hélas l'interrogation qui va nous noyer le contenu pendant les deux années à venir. Des enfants? Peut-être. Des veaux? Sans doute!.
Devant les photos et le résumés d'entrevue de notre président. je me suis fait plusieurs réflexions. Il n'a pas l'âge, pas l'étoffe, est gauche (comportement) voire immature, et finalement provoque une sorte de pitié. Nous sommes, en quatre générations, totalement sortis du chemin politique, celui qui doit gérer et administrer les affaires publiques de la cité. Nous votons, comme le font les téléspectateurs d'une star ac, sur le coup de coeur du dernier refrain et du dernier geste scénique. Des veaux. non. Des enfants oui.
Des enfants orphelins de père. Cessons de dire que la politique s'est "peopleisée" comme si nous n'y étions pour rien. Le spectacle existe parce qu'il y a des spectateurs! Et si les régionales sont un vrai camouflet pour ce qui reste de politiquement louable dans notre société, c'est parce qu'elles ont déclaré les limites de nos compétences. Compétences civiques, sociales et démocratiquement humaines. Elles prouvent, ces élections, qu'elles ne sont pas assez "bandantes" pour que la majorité y participe. Moins de stars, moins de scandales , de mannequins en perdition, de couples en séparation contrairement aux dernières présidentielles qui, entre Ségo-Hollande, Sarko-Cecilia , nous apportaient la risée internationale. Donc nous sommes parvenus à la pointe de nos contradictions: nous votons pour une référence, une ligue 1 si vous préférez, ou nous ne votons pas.La mauvaise question à se poser: à qui le tour? C'est hélas l'interrogation qui va nous noyer le contenu pendant les deux années à venir. Des enfants? Peut-être. Des veaux? Sans doute!.