Toréador, le roi du pétrole
Toréador est une small cap, entendez une société à petite capitalisation. Total le gros concurrent de Toréador est au contraire une big cap. Formidable comme dirait Michel Drucker. Toréador est devenu depuis sa base américaine un dénicheur de sources d'énergie en France. Gaz de schiste ou pétrole et huile de roche, le toréro ne recule devant aucune extraction. La bonne nouvelle est que l'hexagone possède quelques ressources qui intéressent autant les small que les big caps. Depuis plus de 50 ans l'île de France a été perforée à maintes reprises au même titre que l'Aquitaine dont le sous-sol est prometteur. La mauvaise nouvelle est que les méthodes employées par l'extracteur tauromachique sont pas naturellement compatibles avec notre écosystème: la fracturation hydraulique. La méthode tant décriée et pour cause, puisqu'elle consiste à attaquer la roche à coups de gigantesques injections d'eau (des millions de mètres cubes) et de sable en provoquant des secousses du sous-sol par moins 2000 mètres, est en cours d'utilisation à titre de mesure exploratoire dans le bassin parisien. En mai 2011 l'Assemblée Nationale a décidé d'interdire l'utilisation de cette méthode invasive et, qui plus est, fort coûteuse. Il n'empêche qu'à titre de recherche de gisements, la fracturation hydraulique est toujours employée. Un maire courageux comme tant d'autres se bat pour éviter l'effraction (l'infraction?) sur sa commune de Doue en Seine et Marne. Doue, centre d'un projet de parc naturel régional. Doue dont les nappes souterraines approvisionnent une majeure partie de l'Ile de France. A Doue, c'est l'huile de schiste qui est convoitée et Toréador armé de ses banderilles (la compagnie pétrolière américaine Hess) a l'aval de l'Etat pour secouer le patrimoine naturel. ( au cas où vous ne le sauriez toujours pas, l'Etat est propriétaire à part entière du sous-sol national. Bien que propriétaire de votre jardin, un mètre en-dessous de vos carottes, le sol ne vous appartient plus). Le ridicule de la situation est que selon les géologues, ces gisements en France ne permettraient de couvrir que 5% de nos besoins. En attendant, Toréador est encore loin des grands suceurs dont Total qui exploite 25% des richesses fossiles de notre terre.