Touche pas à mon département.
(Photo: Ouest-France)
On se souvient du petit soulèvement à l'annonce de la disparition de la plaque d'immatriculation commune au profit d'une nouvelle nomenclature sans libellé direct du département d'appartenance. La réforme territoriale provoque une vague de discussion nettement plus importante (Cf. le coup de gueule sur la missive de Brice Hortefeux) et un sondage réalisé récemment par Ipsos vient donner une prise de température plus conséquente sur l'attachement que les français portent à leurs collectivités territoriales. Première question: " Selon vous qui est le plus efficace pour mettre en place des services publics répondant aux besoins de la population?" Les collectivités locales sont citées à 63% et l'Etat à 29% ( autant l'un que l'autre, 5% et ne se prononce pas 3%). Sur la question de l'attachement au département, les sondés répondent être très attachés à 41% et plutôt attachés à la même proportion de 41%. Soit 82% des personnes interrogées liées à leur territoire départemental. Quant à l'utilité du conseil général, les réponses s'étagent en -très utile, 45%, -Assez utile, 27%, -assez peu utile, 21%, -pas utile du tout, 4% et 3% ne se prononcent pas. Ensuite la satisfaction globale à l'égard de l'action du conseil général fédère 78% de satisfaits contre 15% de mécontents! Le sondage détaille les domaines de satisfaction ou d'insatisfaction, la priorité revient à la construction et à l'entretien des collèges, 75% de satisfaits, à la construction et l'entretien des routes, 72%, aux transports scolaires, 72%, au soutien aux sports et à la culture, 71%. Viennent ensuite, l'aide aux familles et à la petite enfance à 63%, au développement économique, 60% et enfin au versement des aides sociales RSA, aides personnalisées à l'autonomie et prestations de compensation du handicap, à 56%.. Plus généralement, sur l'avenir du département, 83% des personnes sondées se disent favorables à sa préservation contre 14% partisans de sa suppression. Ultime question qui renforce les proportions de prise de position, 75% des sondés reconnaissent que la réforme des collectivités locales a été plutôt bien expliquée. Un point essentiel pour admettre que les opinions ne s'étayent pas sur des a priori, mais sur un principe qui a été fortement assimilé par la population.