Une belle réponse au gaspillage alimentaire
crédit photo: Cyril Enzmann. Le Parisien.
Antoine Campredon a été cadre dans l'industrie alimentaire. Lu puis Bonduelle. Avec cette dernière, le légume en conserve, il connaît. En 2008 un problème de santé l'éloigne de la grande industrie, mais le rapproche de la petite anti-gaspillage. Deux ans d'études lui permettent de faire l'état des lieux du gâchis et de prévoir une riposte. Le gâchis, c'est un million et demi de tonnes de fruits et de légumes jetés en France chaque année. Parmi les raisons coupables figure celle du calibrage: une carotte trop grande n'aura pas sa place sur le rayon de vente. A l'échelle planétaire, c'est près du tiers de la production qui n'est pas consommé. Sic. La solution, Antoine Campredon la trouve grâce à quelques producteurs de Marne qui lui proposent des légumes non commercialisables. L'idée simple et géniale à la fois, comme souvent, est de transformer ces produits en plats cuisinés en bocaux. La seconde idée est d'employer des personnes en insertion. la troisième et dernière, ou presque, est de vendre la majeure partie des bocaux en haut de gamme et le reste à prix coûtant à des épiceries solidaires. La première unité fonctionne à Châlon en Champagne et une seconde doit s'ouvrir dans l'Aube. Au total, 200 personnes pourraient travailler au profit de la marque LEGUM'andise dont 140 en insertion. L'ensemble est porté par l'association dont Antoine Campredon est le coordonnateur: l'ACDCS, les Conserveries Solidaires.