Une conception innovante par un concepteur intelligent.
Je dis concepteur pour ne pas froisser les personnes qui considèrent que les chefs d'entreprise sont des requins nageant en eau trouble (c'est très dangereux un requin en eau trouble parce qu'on ne le voit pas venir). Il s'appelle Jean-Marie Bardieux et c'est un vilain délateur de notre réseau qui a lâché le morceau. Monsieur Bardieux, fort expérimenté en matière d'ingénierie industrielle, a mis au point après quelques temps (c'est en général assez long) un groupe électrogène compact à énergie solaire. La fabrication vient d'être lancée et l'entreprise qu'il a créée à Angoulême, NOETEC, ouvre ses portes sur un beau programme. Fortement aidée par la région Poitou-Charente qui a misé sur les innovations qui participent au développement durable, cette société née en décembre 2008 adhère également au Pôle des Eco-industries et à Charente Export. L'innovation est de taille puisque le GES, c'est son nom, est de par sa taille transportable aisément, immédiatement utilisable, non polluant et discret. Pas de pétarade au démarrage et de vrombissements pendant son utilisation. A l'heure où Haïti ne cesse de pleurer ses armées de morts, un tel outil peut faciliter les secours, aider les familles en détresse et les services qui exigent une source électrique. L'appareil utilisable encore dans des conditions extrêmes s'adapte merveilleusement aux terres irradiés de lumière et de soleil. Pour preuve les premiers exemplaires vont être exportés au Sénégal. Même si le principe n'est pas révolutionnaire, des équivalences ayant déjà été conçues, il pourrait occuper une place prépondérante dans des pays en voie de développement. Et c'est là où intervient le concepteur. Logiquement ce type de matériel est envoyé, après avoir été vendu à bon prix et il est abandonné rapidement faute d'entretien et de services adéquates. Le Ges de la société ne va pas partir seul au Sénégal, mais bien au contraire chargé d'un projet de développement réalisé sur place au Sénégal par des techniciens sénégalais formés à cette technique. Au contraire d'un marché chinois qui s'étale impunément en Afrique noire sans service après vente et sans suivi , la prise en charge complète devrait se faire in situ. En parallèle Noetec devrait se procurer aisément d'autres clients français dont la demande sera garantie par l'unité de production d'Angoulême. Jean-Marie Bardieux reconnaît que, outre la bataille que tout concepteur doit entreprendre en France pour faire admettre son produit , sans le soutien de sa région, sa société n'aurait certainement pas vu le jour. A méditer.
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