Un cocagne parmi d'autres: le jardin de Mâcon
J’apprécie toujours les aventures venues de loin ou parties de peu pour parvenir à un réseau entré dans les mœurs et présentant une vitalité et un bilan indiscutables. Je prends pour illustration les jardins de Cocagne. Né d’une idée qui traînait en Suisse et à laquelle Jean-Guy Henckel, initiateur du réseau, a ajouté un volet social, le concept paraissait dérisoire. Nous sommes au tout début des années 90 et le projet de jardin souvent périurbain pratiquant de l’insertion professionnelle, était une goutte d’eau dans l’océan des exclusions qui allait croître au fil des ans. En 2014, les réseau Cocagne compte environ 120 jardins et emploie 4000 personnes en insertion. Près d’un (ou une) salarié sur 2 retrouve un emploi ou une formation solide à l’issue de cette transition. Les jardins alimentent en moyenne 20000 familles adhérentes et ce sont 25000 paniers distribués chaque semaine. A Macon, en Saône et Loire, s’est décidée très tôt l’ouverture d’un jardin d’insertion. Nous sommes quasiment à la naissance du mouvement. 25 personnes en contrats aidés, 250 adhérents et 5 hectares de production maraichère spécifiquement biologique, orientation prise en 1997. (La qualité bio est contrôlée par Ecocert, organisme agréé). Situé à deux pas de l’aérodrome et donc aux portes de la ville, le jardin de Mâcon tire bien son épingle du jeu de la bio et des circuits courts en organisant un marché mensuel (le dernier vendredi du mois) de producteurs bio de la région et des actions de sensibilisation auprès des jeunes, des échanges européens et des journées portes ouvertes. Et merci à Olivier, le cafteur et auditeur des carnets. http://www.jdcmacon.org