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07 Sep

Carnets de Bretagne (3)

Publié par Philippe BERTRAND  - Catégories :  #Carnets de Bretagne

 

 

L'Ille et Vilaine

 

Une capitale départementale et régionale, Rennes et les sous–préfectures de Fougères, Redon et Saint-Malo. Une densité de population qui atteint le million d’habitants avec une croissance qui est quasiment coutumière sur cette région. L’Ille et Vilaine, c’est un peu l’œil de la Bretagne à l’image du logo du département qui correspond au grand cercle rouge qui trône dans le triangle breton. La variété économique des lieux a nécessité un découpage en pays dont celui de Rennes au centre, le pays de Saint-Malo au nord (puisque le département bénéficie de cette petite part de littoral si fameuse qui dépend de la côte d’Emeraude), le pays de Fougères au nord-est, celui de Vitré à l’est, le pays de Brocéliande (ça fait toujours rêver) à l’ouest, les Vallons de Vilaine au sud et enfin le pays de Redon et Vilaine au sud-ouest. Economiquement ces pays se partagent entre la logistique, l’automobile, l’agro-alimentaire et les nouvelles technologies, en rappelant les bonnes bases qui en font le premier département laitier et producteur de viande bovine français et un acteur premier du tertiaire puisque les transports, services aux particuliers et aux entreprises et les services publics  représentent 71% des emplois. L’agriculture est toujours en proie à des reconditionnements. Enfin pour la bonne nouvelle, même si ce sont des résultats valables pour l’année 2008, l’Ille et Vilaine est le premier créateur d’entreprises de Bretagne avec 3855 entreprises nouvelles enregistrées en 2008.

 

 

 

 

 

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Un mot sur l’association Certi’Ferme née dans la commune de Saint-Grégoire. L’appellation désigne une démarche entreprise par les éleveurs de volailles du Grand Ouest et qui donne une totale transparence à leur production. Mieux un site permet des échanges entre consommateurs et producteurs et favorise cette transparence. Ainsi 350 professionnels de la filière avicole se sont engagés à respecter un cahier des charges de qualité qui recouvre la traçabilité et la qualité du produit, le respect de l’environnement, la santé et le bien-être de l’animal et la sécurité. Exemple concret de la traçabilité : avec un numéro de lot sur l’emballage, chacun peut revenir aux sources de l’élevage. Le principe a pris une ampleur inattendue au point que le site Certi’Ferme a enregistré cette année plus de 3 millions de visites et les pages du Web sont accompagnées de vidéos par lesquelles les éleveurs font partager leur savoir-faire mais donnent aussi des astuces de cuisine ou de jardinage. 12 000 recettes sont mises en ligne actuellement ainsi que 300 vidéos qui assurent une vitrine unique en son genre. Du coup les producteurs de canard du Sud-Ouest ont bien retenu la leçon et viennent d’ouvrir eux aussi un  site www.fermadour.com afin de donner à voir les coulisses des lieux de production dans les Landes. L’adresse des éleveurs du grand Ouest est du même style : www.certiferme.com

 

Culture et medias

 

 

La région a lancé un label « café de pays » qui permet de repérer les bistrots culturels qui suscitent une dynamique locale et participent au lien social. Ce label concerne 40 établissements en Bretagne dont récemment le Coquelicot de Fougères. Fougères, la ville, le coquelicot, l’esprit de Mouloudji, parce qu’en fait ce café de pays est des scènes principales malgré sa taille réduite de la chanson française (et parfois d’ailleurs) du département. Dominique nous a adressé un courrier fleuve pour vanter les mérites du lieu et surtout de son créateur, Patrick Diard. Nous sommes en 79 et ce touche à tout (plombier, vendeur ambulant), change de cap et achète pour deux francs et six sous un vieux bistrot de Fougères. 30 ans plus tard et 2000 concerts plus loin qui ont fait entendre les vieux loups, Vassiliu, Servat, Greame Allwright ou découvrir les futurs donneurs de voix, Alexis HK, Tryo, Jeanne Chéral, le lieu ne désemplit pas (il faut avouer qu’avec ses 80 places, c’est vite fait).  Une association est née pour soutenir les programmes du lieu, « le jazz et la java ». A chaque nom, on ne se trompe pas sur l’esprit. Le site de référence est à http://site.voila.fr/le-coquelicot/

 

 

 

 

 

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Le développement des chaines de télévision locales est encore et toujours d’actualité. Certaines ont fait le pari de la diffusion « classique » hertzienne », d’autres ont choisi de proposer  des programmes à la carte sur le Net.  Un des pionniers en la matière en sans aucun doute TV Rennes 35 qui est né en 1987 sur le mode hertzien et dont les programmes n’ont rien à envier aux grands groupes de diffusion. Ici, évidemment, on a choisi la proximité et elle est de mise 22 ans plus tard.  L’historique de la chaîne régionale en atteste « dans le flux surabondant des images provenant du monde entier, il faut assurer la présence d’images de notre territoire de vie, territoire où l’on travaille, où l’on exprime sa solidarité de voisinage, où l’on  se déplace, où l’on consomme, où l’on bâtit des réseaux sociaux ». Toutes ces activités méritent, dit encore l’éditorial de la chaîne, que celles-ci soient commentées et soutenues. Plus encore, une majorité de personnes ont choisi délibérément de s’informer, hélas, que par le seul canal télé, d’où la nécessité de leur fournir un contenu local indispensable. Une belle morale s’en suit que donne encore l’édito de Tv Rennes : «  si l’écran de télévision n’ouvre pas sur le monde de la proximité, cette proximité deviendra plus étrangère que le reste du monde ». L’ensemble des informations et des programmes apparaît à www.tvrennes35

 

 

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Certaines chaînes ont choisi une version plus décalée avec le Net, parfois très poil à gratter, tout en restant néanmoins informatives. C’est la cas de 23h60 gérée par une immense équipe dirigée par Sébastien, qui est notre correspondant, à savoir Augustin au son et Céline aux interview et reportages.  La vie sociale, culturelle, sportive et politique de Rennes passe au tamis de la petite chaîne dont les plateaux de lancement ont un côté Deschiens et un  esprit Groland. Ça donne  des thématiques « géniales » : l’émission du dimanche, l’émission du mercredi, et le très prisé rendez-vous des « gros sujets ». Pour avoir visionné une série de reportages, on se laisse facilement porter par le ton de la petite entreprise d’information: www.23h60.tv

 

 

 

 

On l’appelle le « magicien » dans son petit collège. Stéphane Fourreau est né dans la musique et vit par elle. Il l’enseigne à Fougères et retape ses instruments dans son atelier de luthier d’Andouillé. Non content de faire le prof au collège, Stéphane fourreau a décidé de développer la pratique instrumentale aux collégiens qui n’avaient pas accès à une école de musique. 300 heures de réparation de trompettes, flûtes traversières et autres tubas chinés ici et là et son orchestre de collégiens était prêt à souffler. Au collège l’équipe pédagogique l’a tout de suite suivi dans son projet et même si l’inspection académique est peu emballée par l’aventure, les collégiens se sont découverts une vocation au point que les résultats scolaires s’en sont trouvés améliorés.  Désormais la classe de musique répète deux heures par semaine et les premiers concerts n’ont pas tardé à être programmés. Ce fut le cas à l’opéra de Rennes et surtout lors d’un défilé du 14 juillet sur les Champs Elysées où les apprentis ont pu s’exprimer face à la tribune présidentielle. Mais l’histoire ne s’arrête pas à cette expérience : une association a été créée à l’échelle nationale, il  s’agit de l’Orchestre à l’école dont l’objectif est de développer des programmes pédagogiques et de soutenir les projets musicaux en sollicitant l’éducation nationale et les collectivités locales. Le site est à www.orchestre-ecole.com

 

 

 

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Le Morbihan

 

 

Et le développement durable...

 

 

Un observatoire très particulier destiné au plancton marin : Créé sous forme associative à 1993 à Port-louis à 10 km d’Hennebont, cet observatoire prélève, étudie et observe l’évolution entre autres du  plancton végétal qui est à la base de la vie océanique. Agressé par l’industrie du siècle dernier, dégradé et maltraité maintenant, le plancton marin fait l’objet de rapports scientifiques mondiaux très alarmistes. L’association dispose d’un outil de sensibilisation et d’information mobile qu’elle partage avec les jeunes publics comme avec les adultes et surtout les professionnels de la mer. Deux fois par an, elle édite un journal baptisé « l’écho pépode » (c’est comme cela que j’ai appris que les copépodes sont des petits crustacés qui font partie du plancton animal). www.observatoire-plancton.fr.

 

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Le développement durable est également au cœur des enjeux portés par les Parcs naturels régionaux. Nés en 1967, ces espaces de sauvegarde et de promotion des savoir-faire et des productions des territoires, n’ont jamais été autant en accord avec les nouvelles règles de vie et de travail à l’égard de l’environnement. Ils sont 46 sur le territoire français et en outre mer dont un des plus grands est en Corse, tandis que la Guyane en possède 2 et la Martinique 3. Tous les arguments du développement local y sont concentrés : l’éco-tourisme avec des séjours nature, l’agriculture et les produits locaux, le patrimoine culturel,  les entreprises durables et la cohésion des populations sur un même territoire. Là aussi des alarmes se font entendre à la perspective d’une réforme territoriale qui pourrait entamer le financement de ces espaces privilégiés. http://www.parcs-naturels-regionaux.tm.fr/fr/accueil/

Le Morbihan projette lui aussi de créer son parc naturel et il a toutes les bonnes raisons d’entrer dans cette grande fédération à la seule nuance que des résistances locales freinent la réalisation de ce PNR.

 

Fabienne dirige le CPIE forêt de Brocéliande. CPIE autrement dit, centre permanent d’Initiatives pour l’environnement. Créé il y a 20 ans, écrit-elle pour sortir du marasme ambiant de l’exode rural et créer un nouveau type d’emplois, le cpie de brocéliande compte 12 salariés et fait un énorme travail à destination des enfants,des familles, des élus et des professionnels. Implanté au cœur du pays Gallo, le centre propose des programmes d’éducation  à l’environnement et est désormais un outil de développement local non négligeable. On y rencontre des spécialistes en développement local, en développement associatif, des chargés de mission environnement et des professionnels de l’accueil et de la restauration. Le CPIE est à Condoret, village aux façades de schiste rouge, teinté du sang des fées selon les légendes qui se transmettent là-bas. www.cpie-broceliande.fr

 

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Cohérence, qui regroupe une centaine de structures ou groupements associatifs, détient un outil très original expérimenté aux Pays-Bas : le baromètre du développement durable. Ce baromètre devenu ici breton, permet aux communes bretonnes de mesurer leur efficacité en matière de développement durable et offre la possibilité aux associations comme aux particuliers de dialoguer avec leurs élus. Lancé depuis peu, cette mesure moderne fédère petit à petit les communes du territoire. L’agglomération brestoise y a adhéré récemment et vient de publier ses résultats de mesure. Ce type d’outil, qui séduit de plus en plus les collectivités, a convaincu la région Paca, les Pays de la Loire et le département de l’Essonne. Véronique, qui nous écrit depuis la région Rhône-Alpes, suit actuellement l’installation de ce baromètre chez elle. Quant au réseau Cohérence, il regroupe des acteurs qui travaillent à inventer des alternatives à la production et à la consommation en cours. Par exemple, il s’agit d’explorer d’autres champs pour la production porcine, de favoriser la production agricole biologique et son application à la restauration collective ou de soutenir les entreprises locales engagées dans le développement durable. www.reseau-coherence.org

 

 

 

 

 

L'intelligence de la mémoire...

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Nous sommes à Pluneret au milieu des jardins de mémoire, des jardins très particuliers puisqu’il s’agit d’un cimetière unique en son genre. Pas d’allée, pas de dalles façonnées. Pas de niches de columbariums, pas de marbre lourd. Des arbres, seulement des arbres. Il s’agit d’un site cinéraire, donc où sont déposées les cendres des défunts. Chaque emplacement est signalé par un arbre. L’espace de verdure borde le golfe du Morbihan et l’endroit respire le calme et l’harmonie. L’idée de l’arbre de la mémoire a vu le jour en 1998 dans un domaine qui portait un nom prédestiné, le bois sacré qui jouxte le tout petit port du Bono. D’une superficie de 35 hectares, ce parc sera planté à terme de plus de 10 000 arbres. Un architecte paysagiste a recensé une trentaine d’espèces d’arbres et a dessiné un reboisement type. Des raisons écologiques s’imposaient dans ce choix : plus les essences sont nombreuses sur un même site, moins les maladies des arbres et autres parasites se propagent. La diversité des arbres évite aussi la monotonie et enfin pour des raisons qui lui sont propres, une personne peut préférer un arbre à un autre. C’est ainsi  moyennant un contrat d’entretien, la personne intéressée choisit son arbre et a la garantie d’un suivi rigoureux authentifié par un acte notarial. Une concession de 98 ans est alors accordée sur votre arbre. Depuis 10 ans ce domaine du bois sacré a déjà reçu des chênes, des ifs, séquoias géants, des érables, des marronniers d’Inde ou des micocouliers de Provence, pour ne donner que quelques variétés parmi celles qui figurent sur le plan des jardins que vous trouverez à www.jardinsdememoire.com

 

 

Echos d'économie

 

 

Histoire de souligner des directions novatrices empruntées par les entreprises locales, la chambre de commerce et d’industrie du Morbihan fait découvrir par quelques vidéos les bons élèves de l’économie locale. Outre une séquence sur les vertus potentielles de l’aéroport de Lorient, en réalité l’aérogare de Lorient-Ploemeur, qui relie Lorient au monde entier, dit la voix off, et d’abord à Lyon et Paris, j’ai trouvé un point de vue plus intéressant sur une entreprise lorientaise, l’usine de Kervellerin. Spécialisée depuis 60 ans dans les cosmétiques à base d’algues traitées, cette usine reconditionne aujourd’hui aussi les coquilles d’huîtres (non pas pour votre fond de teint, mesdames, mais pour fabriquer la peinture blanche de signalisation routière). Réduite en poudre, la coquille calcaire devient un parfait pigment blanc  Les ostréiculteurs trouvent par la même occasion un nouveau débouché. Si vous ne me croyez pas, allez jeter un œil à cette page de la cci à www.morbihan.cci.fr

 

 

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Book hémisphères, dont la première fonction est de redonner vie aux vieux livres, est une belle entreprise soilidaire. Le slogan de cette entreprise unique est « une 2ème chance pour un homme, une 2ème vie pour un livre. Suite à la dernière année d’exercice, book hémisphères dispose de 150 000 livres récupérés et triés dans l’entrepôt de l’entreprise et 20 tonnes ont été revalorisées au cours des premiers mois. 4 emplois ont déjà été créés dont 2 dédiées à des personnes en difficulté. Surtout le principe novateur dans la récupération tient à des boîtes à livres qui sont installées dans tout le département avec la complicité d’une trentaine de villes et de communautés de communes. L’autre pertinence de la démarche de Benjamin dans son entreprise est de redistribuer les livres aux associations en Bretagne, en France ou à l’étranger (exemple 1200 manuels scolaires expédiés au Burkina Faso). Cette société est devenue une importante plate-forme spécialisée dans le tri du livre et surtout elle s’est donnée une fonction environnementale en orientant les livres trop usagers vers un papetier du Grand ouest pour les transformer en pâte à papier. www.bookhemispheres.org

 

Télégrammes de Bretagne et pas uniquement de Brest...

 

 

Je souhaite ici évoquer une des grandes figures de la peinture moderne, j’ai nommé Pierre Tal-Coat, né en 1905 à Clohars-Carnoët près de Quimperlé et décédé 80 ans plus tard dans sa demeure de vernon dans l’Eure. Pierre Tal-Coat, de son vrai nom Pierre jacob, aurait choisi ce pseudonyme afin de se démarquer de Max Jacob, son voisin poète originaire de Quimper. Tal-Coat, fils de marin-pêcheur, commence à dessiner et à sculpter à Quimperlé avant de poursuivre son travail à Paris. Ami de Giacometti, Picabia, Gertrude Stein, Hemigway ou Balthus, il prend fait et cause contre la guerre d’Espagne et se réfugie à Aix en Provence après la démobilisation de 40. Il y peint et apparaît dans une exposition des vingt jeunes peintres de la tradition française organisée par Bazaine. Après 1945 sa peinture devient non figurative et entre dans une nouvelle ère de recherche de formes, de matériaux et de couleurs. Il participe avec Miro et Ubac aux aménagements de la Fondation Maeght en 63 et obtient le grand prix National des Arts 5 ans plus tard. Le Grand Palais lui consacrera une rétrospective en 76. Aujourd’hui Tal-Coat revient chez lui d’une certaine manière par le projet de création d’un Centre d’Art orchestré par le Conseil général du Morbihan.

 

 

 

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                                                                Crédit photo: www.tal-coat.fr

 

 

Décidément la Bretagne dispose d’une belle offre culturelle en particulier par ses centres nationaux et scènes nationales. Après le centre du théâtre de Bretagne de rennes, le Quartz, scène de Brest, voici le CDDB de Lorient, centre dramatique national dirigé depuis 1996 par Eric Vigner. Sa mission précisément définie : découvrir, produire et accompagner les artistes de demain dans la perspective d’inventer l’avenir en associant à ce projet des créateurs, des jeunes compagnies mai aussi des acteurs du théâtre vivant dans une volonté de croisement des savoirs et des arts », le centre de Lorient est reconnu comme pôle de référence en France et en Europe. Outre sa programmation et ses productions le CDDB développe des actions en direction des scolaires, des étudiants, des amateurs et des professionnels du Morbihan. Evidemment le centre possède un site truffé d’informations à www.cddb.fr

 

 

 

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Histoire d'en rire ou presque.

 

 

La Bretagne, comme beaucoup de régions, bénéficie de son magazine dont le dernier numéro bimestriel (qui paraît tous les 2 mois) est en grande partie consacrée à la pêche à pied. Le problème est que ceux qui font la grève (mais qui ne manifestent pas pour autant) sont de plus en plus nombreux. Je m’interroge alors sur les vertus d’un dossier, bien fait au demeurant, mais déployant la carte des lieux de pêche. J’imagine que les autochtones les connaissent parfaitement à l’image de l’écrivain Marc Legros qui ramasse palourdes grises et crevettes de roche dans un petit port de la baie de Morlaix à l’aide de la cuillère que lui a transmise sa grand-mère Laurencine, autrement dit les jardins salés se transmettent de génération en génération. Quoiqu’il en soit les coins de pêche sont légion y compris sur la côte sud, des Etrilles, ces petits crabes à la chair bien fine, aux palourdes en passant par les crevettes, les couteaux, les huitres plates ou les ormeaux difficiles à débusquer en période grandes marées et surtout abondant sur les côtes voisines du Finistère nord. Maintenant nous sommes loin du temps des glaneuses de la mer qui allaient sur l’estran poussées par la nécessité, puisque aujourd’hui ce sont des vagues d’amateurs qui se pressent à marée basse pour cueillir les pépites de la grève. Le magazine reproduit une photo d’un site de pêche qui a quelque chose de la foule de touristes sur une côte varoise au mois de juillet. La légende stipule « pour l’instant, aucun lien n’a été établi entre la multiplication des cueilleurs et la raréfaction des espèces ». Ah, bon ?

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Le complément de l'émission des Carnets de Campagne de France Inter avec son journal régulier des solutions.