Elevages sans frontières, l'autonomie gagnée
L'idée était simple et donc, comme souvent, très bonne: aider des familles de pays pauvres (dits en voie de développement) à atteindre l'autonomie économique et alimentaire en pratiquant l'élevage. Parole d'un éleveur français, André Decoster, porté par la cause humaine et la catastrophe alimentaire qui pèse sur un milliard d'humains! C'est ainsi qu'est née, il y a 10 ans, aux portes de Lille, cette association "Elevages sans frontières". Cette dernière, qui soutient des familles d'Afrique, mais aussi du Kosovo, d'Arménie, d'Albanie et de Haïti, pratique un microcrédit très particulier. En effet les dons collectés, principalement auprès des particuliers, permettent l'achat d'animaux d'élevage. Le savoir-faire en matière d'élevage caprin en France a fait ses preuves sur d'autres territoires, mais les actions de l'association portent aussi sur l'acquisition de volailles, de poissons ou même de ruches. André Decoster, qui fut ingénieur agronome, ne cesse de marteler cette évidence: en évitant tout assistant et en prodiguant conseils et formations techniques, les producteurs des pays concernés gagnent non seulement leur autonomie financière, mais participent aussi au développement local. L'alimentation n'est pas le seul objectif visé par "Elevages sans frontières", puisque le développement des familles pauvres passe aussi par l'éducation et la santé. En 10 ans, l'association qui a son siège à Wasquehal, a "distribué" plus d'un million d'euros d'aide et emploie 18 salariés répartis sur le continent africain et 8 permanents au siège nordiste.
www.elevagessansfrontieres.org