Fondation de France, Rotary, ou comment faire tomber les idées préconçues.
C'est une tendance commune que de penser que les fondations et les clubs sont des espaces fermés, animés par des membres aisés et peu soucieux du sort des autres hormis le leur. Et pourtant la réalité est bien autre, souvent, et elle l'est davantage que notre société subit des plaies à profusion. Pour balayer les idées toutes faites et les défauts de vue, je commence par l'exemple (peut-être modèle?) de la Fondation de France. Créé en 1969, cet organisme indépendant et privé ne reçoit aucune subvention. Sa richesse tient aux fonds accordés par ses donateurs. Ils étaient 521000 en 2009 pour un tital de 85 millions d'euros redistribués à 7500 réalisations. Qui sont les donateurs? Vous et moi, de riches particuliers ou des épargnants qui préfèrent apporter leur contribution plutôt que de finir sur leur vie sur un matelas de billet, ou encore des entreprises. Combien? du très peu au beaucoup. Le rôle essentiel et primordial de la Fondation est de conseiller les donateurs, car certains donnent sans projet, d'autres viennent avec un projet de fondation, ce qui fait que la Fondation de France est une fondation de fondations. Je sais, c'est redondant, mais mieux vaut redonner que soustraire. Ce mot permet de préciser que les fins sont exclusivement philanthropique. Si vous pensez bénéficier d'une bourse pour créer votre usine de machines à laver, il faudra frapper à une autre porte. ici, on soutient des projets culturels, des engagements en faveur de l'environnement et des propositions d'aide aux personnes vulnérables. Culture et connaissance, environnement et aide à la personne, un programme qui est à l'actualité permanente des carnets de campagne. La Fondation choisit les projets et privilégie les causes prioritaires. Ces dernières peuvent autant dépendre de la recherche médicale que du soutien à des populations victimes de séismes (ça ne manque pas, hélas). cela ne l'empêche pas d'intervenir, par exemple, dans l'éco-habitat ou dans l'entrepreunariat social. Ses terrains d'engagement sont multiples et internationaux selon les délégations. Pour rester au cas qui nous est proche, de la France, il existe 7 délégations régionales, ce qui est encore trop peu au regard du nombre de projets humains qui mériteraient la bénédiction de la Fondation.
http://www.fondationdefrance.org
Dans un genre bien différent, il est un réseau de clubs dont limage mérite, elle aussi, un coup de projecteur et surtout de dépoussiérage. Il est vrai que les réunions du Rotary local apparassait aux yeux de l'enfant que j'étais comme synonyme de banquets hermétiques où la joaillerie invitée concourait à la désuétude de ces rendez-vous hors du monde. J'ai grandi et changé, le Rotary sans aucun doute aussi. Organisation mondiale créée en 1905 à Chicago (la mafia y était-elle pour quelque chose?), le Rotary oeuvre depuis pour le progrès de l'humanité avec ses 35000 clubs et son million et 200 000 membres. Le progrès de l'humanité a pris un sérieux coup de vieux au cours du siècle dernier et se raccornit davantage depuis le début du suivant. Alors pour être plus en accord avec la réalité, le Rotary axe ses efforts en direction de programmes éducatifs et humanitaires. L'organisation s'est en effet donnée des priorités comme la lutte contre l'illetrisme (plus de 3 millions de personnes en France!) ou comme les actions humanitaires entreprises par les jeunes. Soucieuse dorénavant d'accueillir au sein de ses clubs des personnes représentatives de la population du pays, l'organisation ne doit ses moyens qu'aux dons qu'elle collecte auprès du grand public. Il lui manque peut-être une ambassadrice du genre Adriana ex-Karembeu, mais en l'absence de cette vitrine, on ne se trompe pas sur son contenu...
http://wwww.rotaryenaction.org